Éducation : Gabriel Attal évoque l'idée de conseils de discipline dès la primaire

Le Premier ministre déplore qu'au collège "on attende que la situation s'aggrave pour convoquer un conseil de discipline". Pour les élèves de primaire, il estime que "c'est une question qui se pose".

"Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter". Cette phrase de Gabriel Attal lors de son discours de politique générale prononcé en janvier avait beaucoup été commentée.

Éphémère locataire de la rue Grenelle, le désormais Premier ministre continue, comme il l'avait prévenu, de garder sous sa houlette le sujet de l'Éducation nationale et entend se lancer dans un chantier de durcissement des sanctions.

Lors d'un entretien accordé à la presse quotidienne régionale ce samedi 6 avril, il a annoncé vouloir s'interroger sur la question de l'instauration de conseils de discipline dès la primaire.

"Il n'y a pas de conseil de discipline en tant que tel à l’école primaire et je pense que c'est une question qui se pose", a-t-il affirmé.

Un plan présenté au printemps

"On a à faire à une délinquance plus forte et plus jeune", a soutenu Gabriel Attal, qui note une augmentation de la violence et de l'agressivité dans les classes de CM1 et de CM2, rapporte le Dauphiné Libéré.

"Il faut tout de suite être plus ferme", martèle-t-il.

Le Premier ministre indique ainsi qu'un plan interministériel sera présenté "dans les prochaines semaines", notamment pour une révision de l’échelle des sanctions. Il faut qu’elles soient "plus fortes à l’école quand on ne respecte pas les règles", affirme-t-il.

"Les maux du reste de la société"

Pour Gabriel Attal, "se traduisent à l’école des maux que l’on retrouve dans le reste de société" comme "la perte du civisme et la conflictualisation des rapports". Par conséquent, "l'école a évidemment un rôle dans la réponse à ces phénomènes (...) puisque c’est là qu’on construit les citoyens".

Il s'est notamment exprimé sur les sanctions au collège. "On doit pouvoir prononcer des sanctions plus tôt, dès les premiers faits. Le système est ainsi fait qu'on attend que la situation s’aggrave pour convoquer un conseil de discipline", a-t-il affirmé.

Le locataire de Matignon est ainsi revenu sur son idée d'une prise en charge à l'internat dès 11 ou 12 ans. "Il faudrait être en capacité de le proposer pour des gamins qui partent à la dérive", a-t-il affirmé, rapporte Le Dauphiné Libéré, ajoutant vouloir "engager la responsabilité des parents" si nécessaire.

Article original publié sur BFMTV.com