États-Unis: les électeurs de Floride appelés à voter sur le droit à l'avortement menacé

La Cour suprême de Floride valide l’une des lois les plus restrictives des États-Unis en matière d’avortement. D'ici à 30 jours, les IVG au-delà d’un délai de six semaines seront interdites dans l’État. Mais la plus haute juridiction de cet État du Sud-Est du pays s’en remet aussi aux électeurs : cette interdiction fera l’objet d’un référendum lors des élections présidentielle et législatives de novembre prochain.

Selon la Cour suprême de Floride, la Constitution de cet État ne garantit pas le droit à l’avortement. La loi interdisant les IVG au-delà de six semaines de grossesse devrait donc en vigueur à partir du 1ᵉʳ mai prochain, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Cette loi, qui ne concerne pas les IVG en cas de viols et d’incestes, avait été votée au printemps dernier, en avril 2023, à la demande du gouverneur ultra-conservateur de l'État, le Républicain Ron DeSantis, suite à l’annulation de l’arrêt Roe versus Wade de la Cour suprême en juin 2022 qui laisse aux États le choix de légiférer en matière d’avortement.

La décision de la haute juridiction de Floride ne s’arrête pas là ; les juges laissent aux électeurs la possibilité de rejeter cette loi en la soumettant au référendum lors des élections de novembre prochain. Or, même en Floride, État de plus en plus conservateur, tous les sondages indiquent qu’une majorité d’électeurs ne sont pas favorables à cette quasi totale interdiction de l’avortement.

Les démocrates ne comptent pas rater cette occasion de faire de l’avortement un enjeu de mobilisation pour la présidentielle. « Cette décision, note Nikki Fried, présidente du Parti démocrate de Floride, prouve exactement ce qui est en jeu dans les urnes en novembre. »


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