À Sciences Po, où est l’autorité ?

L'accord annoncé par Sciences Po avec les bloqueurs propalestiniens comprend  la suspension des mesures disciplinaires à l’encontre des fauteurs de troubles.  - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA
L'accord annoncé par Sciences Po avec les bloqueurs propalestiniens comprend la suspension des mesures disciplinaires à l’encontre des fauteurs de troubles. - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA

Ce sera jeudi 2 mai. La direction de Sciences Po organisera un « town hall », sorte de débat populaire sur le modèle des « happenings » à la mode dans les universités américaines. Objectif : débattre de divers sujets, dont les revendications posées par les bloqueurs après l'accord négocié vendredi par la direction de la grande école pour qu'ils évacuent les lieux. Parmi ces exigences, « la fin des partenariats avec toutes les entités (universités, entreprises) jugées complices de l'oppression systémique du peuple palestinien ». Une demande de mise à l'Index évidemment inacceptable. Alors, de quoi va-t-on réellement parler ? Vaste et inquiétante question, que les termes employés par la direction rendent encore moins rassurante. L'événement sera « ouvert à toutes les communautés de Sciences Po ». La novlangue séparatiste envahit donc aussi les communiqués officiels…

Dans un premier temps, la ministre de l'Enseignement supérieur a « remercié » la direction d'avoir trouvé un accord. Même si ledit accord prévoit la suspension des mesures disciplinaires à l'encontre des fauteurs de troubles ? Même s'il permet la tenue de ce « town hall » au contenu pour le moins tendancieux ? L'autorité prônée huit jours plus tôt par Gabriel Attal dans un discours très médiatisé trouve là un fâcheux contre-exemple.

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