Nouvelle-Calédonie: l'état d'urgence entrera en vigueur ce mercredi à 20h, heure de Paris
La proclamation de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie a été entérinée en Conseil des ministres mercredi à Paris et entrera en vigueur "dès 20 heures ce soir, heure de Paris" (5 heures jeudi à Nouméa), a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot à l'issue du Conseil des ministres. Il durera 12 jours.
Le Premier ministre Gabriel Attal présidera à la même heure une "cellule interministérielle de crise" au ministère de l'Intérieur "pour suivre (sa) bonne application".
Des compétences renforcées pour l'État
Conformément à l'application du décret instaurant l'état d'urgence, "l'État disposera de compétences renforcées pour assurer le maintien de l'ordre", il pourra notamment "prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions", a précisé Prisca Thevenot.
"Si la fermeté est l'enjeu, l'agilité aussi doit être de mise, pour pouvoir voir quels sont les éléments, les dispositifs qui seraient les plus à même d'être mis en place tout de suite ou un peu plus tard", a-t-elle souligné.
C'est la huitième fois que l'état d'urgence est décrété en France. Il avait déjà été mis en place en Nouvelle-Calédonie en 1985 pour une durée d'un peu plus de cinq mois.
En plus de l'état d'urgence, le ministère de l'Intérieur a annoncé que le nombre de membres des forces de l'ordre allait être renforcée sur le terrain. Alors que 1800 policiers et gendarmes sont présents en Nouvelle-Calédonie, 500 renforts sont attendus sur l'île.
Malgré les appels au calme des principaux partis politiques du territoire et des autorités, la vague de violences entamée lundi, la plus grave depuis les années 1980, n'a donné aucun signe de reflux.
Selon le dernier bilan communiqué par l'Elysée, elles ont fait trois morts. Un gendarme d'une vingtaine d'années, touché à la tête par un tir, est également mort des suites de ses blessures, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête.