Vous en avez probablement une chez vous, les scientifiques veulent interdire sa vente

Les éponges magiques viennent à bout des tâches les plus tenaces et pourtant, plusieurs scientifiques appellent à ne plus les utiliser. Jugés “néfastes”, ces produits seraient désastreux pour l’environnement et représenteraient un réel danger pour la santé.

A hand in a yellow rubber glove wipes wet tile imitating a wooden surface with a white melamine sponge. Cleaning in a modern bathroom. Selective focus

Reconnues pour leurs vertus nettoyantes, les éponges magiques permettent d’enlever les taches et traces les plus tenaces. Seul de l'eau suffit. Cependant, malgré leur efficacité redoutable, elles peuvent représenter un véritable danger pour la santé, selon plusieurs scientifiques.

Constituées principalement de Basotect (une mousse de mélamine largement utilisée pour la fabrication de panneaux d’isolation phonique), elles libèrent des microparticules lors de leur utilisation, des microparticules qui peuvent être inhalées ou ingérées. En plus de représenter un danger pour la santé, ces éponges sont également néfastes pour l’environnement. Concrètement, les microplastiques s’y dispersent, passent à travers les filtres des stations d’épuration et atteignent les rivières, lacs et océans. Ingérées par les poissons, elles finissent bien souvent par remonter la chaîne alimentaire pour se retrouver dans nos assiettes. Un cercle vicieux qui n’a plus lieu d’être.

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Face à ce constat, des scientifiques chinois de l’Université de Nanjing ont tiré la sonnette d’alarme, tentant d’apporter des solutions pour en finir avec ces produits jugés néfastes. Ils ont récemment réalisé une étude, publiée dans la revue Environmental Science & Technology, dans laquelle ils ont passé au crible plusieurs éponges de marques différentes. Et après analyses, ils ont découvert que celles constituées de mousse plus dense s'usaient moins rapidement et libéraient moins de fibres microplastiques que les autres.

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Ils appellent donc les fabricants à réaliser des éponges plus denses et plus résistantes à l’usure et incitent en parallèle les consommateurs à changer leurs habitudes en optant pour des produits de nettoyage naturels qui n’utilisent pas de plastique. Enfin, ils estiment bon d’installer des systèmes de filtration, à la maison et dans les stations d’épuration, pour emprisonner les microplastiques libérés.

Pour rappel, selon un précédent rapport publié par le PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement), les microplastiques seraient “associés à de graves répercussions sur la santé, en particulier chez les femmes".