Vous avez probablement des microplastiques dans votre cerveau, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme
Les microplastiques que nous ingérons à notre insu passeraient de notre intestin à d’autres parties de notre corps comme le cerveau, un phénomène qui pourrait bien avoir des effets néfastes sur le long terme.
Cela a de quoi faire peur. Selon une nouvelle étude, publiée dans la revue Environment Health Perspectives et relayée par le New York Post, de minuscules morceaux de plastique pourraient bien se cacher dans notre cerveau. Un constat inquiétant qui a de quoi alerter les autorités sanitaires. Comme l’ont rappelé des chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique, les microplastiques seraient partout. De notre eau à nos aliments en passant par l’air que nous respirons, ils seraient une véritable menace pour notre organisme.
Concrètement, nous en consommons en moyenne cinq grammes chaque semaine, soit environ le poids d’une carte de crédit. Et les chercheurs se sont aperçus qu’ils passaient de notre intestin à d’autres parties du corps comme les reins, le foie et le cerveau. Un phénomène qui pourrait bien avoir des effets néfastes sur le long terme.
Pour parvenir à cette conclusion, le professeur Eliseo Castillo et son équipe de chercheurs ont passé quatre semaines à donner à des souris de l'eau potable contenant la quantité de microplastiques que les êtres humains ingèrent chaque semaine. Résultats : après seulement quelques semaines, les souris montraient déjà des signes de changements physiques, un constat source de questionnements. "Ces souris ont été exposées pendant quatre semaines. Maintenant, réfléchissez à ce que cela équivaut pour nous les humains qui sommes exposés à cela depuis notre naissance", a-t-elle déclaré tout en faisant part des conséquences directes de cette exposition.
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Les cellules immunitaires altérées
Comme elle l’a expliqué, les microplastiques altèrent les cellules immunitaires appelées macrophages, responsables de la protection du corps contre les particules étrangères, conduisant ainsi à une inflammation dans le corps. Un phénomène qui pourrait bien, selon elle, exacerber une maladie sous-jacente.
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Désormais, Eliseo Castillo et son équipe souhaitent comprendre l’impact de l’alimentation sur la manière dont les microplastiques sont absorbés par le corps. “Donc, ce que nous allons faire, c’est donner à ces animaux de laboratoire un régime riche en cholestérol et en graisses, ou un régime riche en fibres, et ils seront soit exposés, soit non exposés aux microplastiques. L’objectif est d’essayer de comprendre si l’alimentation affecte l’absorption des microplastiques dans notre organisme”, a-t-elle expliqué.