Vive les “jobs de paresseuses” !

Fin mai, Gabrielle Judge, 26 ans, a publié une vidéo sur TikTok où elle chante les louanges de son “job de paresseuse”. La BBC s’est intéressée à ce qui est devenu un véritable phénomène. La vidéo a en effet été aimée 350 000 fois et le hashtag #lazygirljob compte actuellement plus de 17 millions de vues sur TikTok.

@gabrielle_judge

Career advice for women who don’t know what remote job to apply to. You can bay your bills at not feel tired at the end of the day. Women are here to collect those pay checks and move on from the work day. We have so much more fun stuff happeneing in our 5-9 that is way more important than a boss that you hate. #corporatejobs #jobsearchhacks #remoteworking #antihustleculture #9to5

♬ original sound - Gabrielle👸🏻

Un “job de paresseuse” est “un travail peu stressant, entièrement à distance, avec peu de surveillance hiérarchique et un bon salaire”. Gabrielle Judge évoque des postes non techniques, faisable dans une plage horaire comprise entre 9 heures et 17 heures et avec un salaire permettant une certaine sécurité financière. La défense de ce type d’emploi a clairement “touché une corde sensible chez les travailleurs, en particulier les femmes”, explique le site britannique.

Alors, comment trouver un “job de paresseuse” ? Il faut qu’il réponde à quatre critères :

  • Pas de pénibilité (longs trajets, conditions de travail dangereuses) ;

  • À 100 % en télétravail ou en travail hybride ;

  • Un bon équilibre vie privée / vie professionnelle ;

  • Un salaire “confortable”.

Au-delà du titre accrocheur, Gabrielle Judge estime que la paresse n’a au fond pas grand-chose à avoir avec cela. La BBC souligne que “le terme reflète un nouvel état d’esprit qui s’est imposé à l’ère de la ‘grande démission’ – un état d’esprit dans lequel les travailleurs exigent de plus en plus des salaires durables et des conditions flexibles, tout en remettant en question l’idée que les horaires bien définis équivalent au travail accompli”.

Cette tendance permet surtout d’aborder la place du travail dans nos vies. Pour Gabrielle Judge, “l’épuisement professionnel et la maladie ne devraient pas faire partie de l’équation dans le monde du travail, alors que l’autonomie et la flexibilité sont devenues possibles avec le travail à distance et que la santé mentale est une priorité plus grande que jamais”. Elle s’insurge contre la culture toxique des “girl bosses” et plus généralement de la productivité à tout prix. Selon Eliana Goldstein, une coach de carrière établie à New York que la BBC a interrogée, les “jobs de paresseuses” sont “une réponse directe et un rejet de la culture du surmenage et de l’agitation qui a dominé le travail pendant des décennies”.

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