"Violeur à la trottinette": le suspect mis en examen a reconnu l'un des viols reprochés

Au lendemain de la mise en examen d'un homme de 22 ans suspecté d'être le "violeur à la trottinette" de Grenoble, activement recherché sur le signalement de plusieurs jeunes femmes, le procureur de la ville de Grenoble, Éric Vaillant, a indiqué que l'interpellé a reconnu "un seul fait de viol", pour lequel il a été confondu par son ADN.

Pour l'heure, le principal suspect est mis en examen pour deux faits de viol, une tentative de viol, une tentative d'agression sexuelle, une tentative d'extorsion de fonds et deux faits de violences, a encore listé le procureur.

"Il a expliqué que les faits s’étaient produits alors qu’il était sous l’emprise d’un état alcoolique. Ce n’est pas un fait justificatif, mais c’est un début d’explication de la part de cette personne", a pour sa part dit l'avocat du suspect, Me Arnaud Lévy-Soussan.

Selon le procureur, s'il est reconnu coupable, le jeune homme encourt 15 ans de prison, 20 ans si le "caractère sériel" des viols est reconnu.

Évoquant des témoignages parus dans la presse, le magistrat a dit s'attendre à "au moins deux ou trois plaintes susceptibles d'arriver" aux services de police, en plus des faits déjà reprochés. Que ces plaintes soient rattachées à ce dossier ou non, "toutes seront traitées avec attention et diligence", a-t-il assuré.

"Il faudra des preuves de sa culpabilité"

Le suspect qui avait été placé en garde à vue vendredi a été présenté à un juge d'instruction dimanche en fin d'après-midi et placé en détention provisoire en début de soirée, selon l'avocat et le parquet.

Dans cette affaire qui avait causé une sorte de psychose locale, le parquet avait diffusé un signalement le 26 mars. Le suspect a été identifié par les enquêteurs qui ont repéré sa trottinette customisée sur des caméras de vidéo-surveillance et interrogé son ancien patron, selon une source proche du dossier.

"La fameuse trottinette est vue essentiellement sur l’une des infractions reprochées à mon client. Pour les autres infractions on n’a pas d’identification de cette trottinette. Pour le poursuivre il faut des indices et c’est à la fin de l’instruction qu’on pourra dire de manière certaines s’il existe des charges suffisantes pour le renvoyer. Si on veut le condamner il faudra des preuves de sa culpabilité", martèle Me Arnaud Lévy-Soussan.

Le suspect, un ancien vendeur de trottinette, a été confondu "sur une des affaires dont le parquet a saisi la juge d'instruction" par une expertise ADN réalisée en urgence, selon le parquet de Grenoble.

Article original publié sur BFMTV.com