Victoire “écrasante” des travaillistes aux législatives britanniques

Keir Starmer “est en passe de devenir le Premier ministre britannique le plus puissant depuis Tony Blair”, face à des conservateurs “anéantis dans le bain de sang des élections”, constate l’édition européenne de Politico.

Si l’ancien avocat de 61 ans, au style volontiers austère, n’a pas été exempt de critiques pendant la campagne, cela “ne semblait pas avoir d’importance” au moment de glisser le bulletin dans l’urne : “Le simple fait de ne pas être conservateur semblait suffire à de nombreux électeurs”, juge le site.

De fait, si les projections se confirment – 410 sièges sur les 650 de la Chambre des communes pour le Labour, 131 pour les torys –, “ce serait la pire défaite des conservateurs en près de deux cents ans d’histoire du parti, une défaite qui soulèverait des questions existentielles sur son avenir”, écrit The New York Times.

Maigre consolation pour le Premier ministre, Rishi Sunak, qui a précipité le naufrage de son camp en convoquant ces élections anticipées : il a réussi à conserver son siège de député dans le comté du Yorkshire du Nord.

“Le temps d’agir”

M. Starmer a quant à lui attendu la confirmation de sa réélection dans sa circonscription du nord de Londres pour s’adresser à ses partisans, rapporte la BBC dans son live. “Le changement commence maintenant” et “le temps est venu pour nous d’agir”, a-t-il notamment déclaré.

“L’ampleur exacte de la victoire reste à déterminer”, nuance cependant Le Temps. “Les sondages de sortie des urnes sont traditionnellement peu fiables outre-Manche – le soir du référendum du Brexit par exemple, le camp du ‘Remain’ était annoncé vainqueur. Mais l’ampleur du score est telle que le résultat final fait peu de doutes.”

Au fil de la publication des résultats définitifs pendant la nuit, la tendance lourde semblait néanmoins se confirmer : “Les sièges des conservateurs à travers la Grande-Bretagne tombent comme des dominos au profit des travaillistes”, écrit le tabloïd The Sun, qui avait appelé à voter pour le Labour.

Pour El País, M. Starmer “aura obtenu ce jeudi ce qu’il a demandé avec insistance pendant six semaines de campagne : une majorité suffisamment confortable pour pouvoir mettre en pratique le changement promis sur les affiches et dans les discours électoraux”.

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