Very bad trip électoral

Emmanuel Macron déambulant à la cool dans les rues du Touquet et s'autorisant une partie de tennis pendant que les Français, ce dimanche, taillaient en pièces sa majorité. Jean-Luc Mélenchon s'affichant auprès de Rima Hassan en keffieh et s'ambiançant avec Olivier Besancenot place de la République comme pour mieux saboter ce front républicain auquel il n'a, en dépit de ses lyriques discours officiels, tactiquement aucun intérêt. Deux ex-Premiers ministres issus de la même ex-majorité, Gabriel Attal et Édouard Philippe, livrant des discours complètement dissonants comme s'ils se souvenaient tout à coup, aujourd'hui que le macronisme est mort, de leurs couleurs politiques respectives. Comme nombre de journalistes politiques légèrement surmenés, Nathalie Schuck a peu dormi pour réussir à vous livrer le récit hallucinant de ce lendemain de premier tour, ses inéluctables triangulaires, ses désistements annoncés et la possible chambre introuvable qui est en train de se dessiner. Un genre de very bad trip électoral dont la France, le 8 juillet prochain, risque de se réveiller atterrée.

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