« Trenque Lauquen » de Laura Citarella - la critique et la bande-annonce

Le synopsis

Une femme disparaît. Deux hommes partent à sa recherche aux alentours de la ville de Trenque Lauquen. Ils l’aiment tous les deux et chacun a ses propres soupçons quant aux raisons de cette disparition. Les circonstances vont cependant se révéler plus étranges que prévues.

La critique de Paris Match (4/5)

Attention coup de cœur et vraie expérience de spectateur. Membre du collectif argentin, El Pampero Cine, créé en 2002 et dont fait partie Mariano Llinás (« La Flor »), la réalisatrice Laura Citarella dynamite le récit traditionnel avec un film fleuve de quatre heures (exploité en France en deux parties) qui joue avec les genres et la narration. La première partie débute comme un film policier. Deux hommes recherchent une femme qui a disparu à proximité de la ville de Trenque Lauquen. Et puis, par la grâce d’un flash-back habilement mené, on bascule dans une enquête érotico-épistolaire beaucoup mieux écrite que le dernier roman de Bruno Le Maire. Mais c’est encore une fausse piste. Le film devient encore autre chose, comme la créature du lac.

Cette fiction en perpétuelle mutation nous a rappelé la folie de la série « Twin Peaks » de David Lynch - le prénom Laura est un indice. Mais au-delà du savant exercice de style, c’est aussi le portrait d’une femme libre et déterminée qui se laisse porter par sa curiosité et ses sentiments, quitte à prendre des chemins de traverse et la voiture de son amant. C’est enfin la cartographie d’une banale ville de province où l...


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