Transporté par les paresseux, ce "virus qui attaque le cerveau" se propage à vitesse grand V

Un virus peu connu et particulièrement dangereux, qui attaque le cerveau, se propage actuellement dans certaines régions du monde. Un premier cas a été signalé en Europe.

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La vigilance est de mise. Transporté par les paresseux, un virus peu connu et particulièrement dangereux se propage actuellement dans certaines régions du monde, provoquant l’inquiétude du corps scientifique. D’après les informations rapportées par le Sun, les infections commencent à apparaître loin de la forêt amazonienne, où le virus Oropouche est traditionnellement endémique.

La plupart des infections à Oropouche sont bénignes et présentent des symptômes similaires à ceux de la dengue, notamment des maux de tête, des douleurs corporelles, des nausées, une éruption cutanée et des saignements des gencives. Mais le virus peut également attaquer le cerveau, entraînant une méningite ou une encéphalite, qui peuvent être mortelles.

Au cours du premier semestre 2024, le Brésil a enregistré 5 530 infections humaines, contre seulement 836 pour l'ensemble de l’année 2023. Des épidémies ont également été signalées dans les pays voisins comme la Bolivie, la Colombie et le Pérou. À noter que l'Équateur, la Guyane française, le Panama, Trinité-et-Tobago ont eux aussi enregistré des cas. Plus inquiétant encore, Cuba, qui se trouve de l’autre côté de la mer des Caraïbes, a signalé sa première épidémie en mai. L'une des personnes infectées est d’ailleurs rentrée en Italie avec la maladie, ce qui en fait le premier cas enregistré en Europe.

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D’après les premières hypothèses énoncées, la déforestation de l'Amazonie serait à l'origine de la propagation des cas. Selon le Lancet Regional Health, l’urbanisation accrue de la forêt tropicale et le changement climatique risquent également d’aggraver la situation. Pour Danny Altmann, professeur d'immunologie à l'Imperial College de Londres, "nous devrions tous nous inquiéter". "Il y a un manque de connaissances sur l'endroit où nous nous attendons à ce que ce virus apparaisse", a-t-il ajouté tout en faisant un parallèle avec les moustiques porteurs de plusieurs maladies tropicales, dont la dengue, le zika et le chikungunya, qui ont déjà été repérés dans 18 pays de l'Union européenne.

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Jusqu'à récemment, ces maladies n'étaient généralement présentes que dans certaines régions d'Afrique, d'Asie et des Amériques, où les insectes étaient établis. Mais les températures plus chaudes ont permis à ces insectes suceurs de sang de prospérer, faisant d’eux une menace croissante pour l’Europe.

En ce qui concerne le virus Oropouche, il circule généralement dans la jungle entre les primates, les paresseux et les oiseaux, mais on ignore pour l'instant par quel insecte il se propage.