Tour de France : des policiers basques menacent le départ

“Sans accord, il n’y a pas de Tour.” Le message des agents de l’Ertzaintza, la police autonome basque, est clair : s’ils n’obtiennent pas de meilleurs salaires et conditions de travail, la sécurité de la Grande Boucle, qui s’élance de la capitale basque, Bilbao, le 1er juillet, sera mise en péril.

La plus grande course cycliste de la planète sillonnera le Pays basque espagnol lors de ses trois premières étapes, jusqu’au 3 juillet, et mobilisera, entre autres, 1 700 ertzainas.

Sans donner de date précise, le quotidien espagnol El País explique néanmoins que des policiers basques ont commencé à se regrouper sur les messageries WhatsApp puis Telegram pour exprimer leur volonté d’améliorer leurs conditions de travail.

La discussion, baptisée “Ertzainas en lucha” (“Policiers en lutte”) s’est étoffée jusqu’à compter environ 4 000 agents, soit la moitié de l’effectif de la police autonome basque. Cette dernière intervient sur le territoire basque en coopération avec la police nationale espagnole et la garde civile (l’équivalent de la gendarmerie).

Une hausse de 1 100 euros par mois

Les ertzainas frondeurs se définissent comme un “mouvement asyndical”, précise El País, et tentent de faire pression sur les négociations que l’exécutif autonome basque entretient avec l’intersyndicale du secteur.

Ils réclament une hausse de 1 100 euros par mois, “pour faire correspondre leurs soldes avec ceux des autres policiers locaux du Pays basque, ainsi que des améliorations en matière de sécurité, de formation, de fournitures de matériel et de plans de prévention des risques”, résume le journal généraliste le plus lu d’Espagne.

Les salaires des membres de l’Ertzaintza ont augmenté de 17 % depuis 2012, précise toutefois la radio locale Onda Vasca, en se fondant sur les chiffres du gouvernement autonome basque. En moyenne, les médias espagnols évoquent une rémunération mensuelle d’environ 2 500 euros net.

“Les ertzainas les plus combatifs ont déjà fait savoir qu’ils entendaient profiter du départ [du Tour] pour exprimer leurs revendications”, suscitant une “grande inquiétude” au sein du pouvoir régional, assure El País. Des rassemblements ont déjà eu lieu ou sont prévus dans les prochains jours au Pays basque espagnol.

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