Tony Estanguet répond aux critiques sur les tickets des JO de Paris et leur prix

French President of the Paris Organising Committee of the 2024 Olympic and Paralympic Games Tony Estanguet reacts at the Doudou et Compagnie workshop in La Guerche-de-Bretagne, western France, on November 29, 2022. - The Olympic and Paralympic mascots are named

PARIS2024 - Alors que les premières places pour les Jeux olympiques de Paris sont en vente depuis le 15 février, les mécontents sont chaque jour un peu plus nombreux sur les réseaux sociaux, entre ceux qui pointent la difficulté de composer ses packs de trois sports ou ceux qui sont scandalisés par les prix pratiqués.

Après une semaine de mise en vente pour les chanceux qui ont été tirés au sort, la majeure partie des 500 000 premières places à 24 euros sont déjà épuisées, et de nombreuses disciplines ne proposent plus que des billets à plus de 50 euros, et même souvent plus de 100 voire 140 euros.

Invité sur RTL ce mercredi 22 février, Tony Estanguet a essayé d’assurer tant bien que mal le service après-vente (à écouter dans la vidéo plus bas). « Il y a des dizaines de milliers de personnes qui sont ravies, qui ont été tirées au sort dans les premiers jours, qui ont pu faire leur programme de rêve dans 750 sessions au choix avec des places à 24 euros, c’est inédit », défend tout d’abord le président du Cojo, le Comité d’organisation des Jeux olympiques.

« Forcément, il y a de la frustration aussi, on le sait, parce qu’on ne pourra pas servir tout le monde. Il y a trois millions de personnes qui se sont inscrites sur cette première vague, on ne pourra pas les servir », reconnaît-il toutefois face à Yves Calvi. Et alors que ce dernier lui fait part des nombreux messages de déception sur les réseaux sociaux à propos du prix des places, le triple médaillé d’or olympique lui répond que « ce sont les prix des grands événements sportifs ».

Les mêmes prix qu’aux JO de Londres en 2012

« On a un million de billets à 24 euros dans tous les sports, on a 50 % des billets, c’est-à-dire 5 millions de billets à 50 euros et moins, car on voulait une billetterie accessible. Mais ça veut dire aussi qu’à côté de ça, l’autre moitié des billets, elle finance l’organisation des Jeux », concède-t-il. « L’organisation des compétitions olympiques, elle est financée par de l’argent privé à 100 %, donc c’est un moyen d’équilibrer aussi le modèle économique. »

Alors qu’Yves Calvi insiste sur les prix élevés de certaines disciplines, par exemple un pack de deux places en beach-volley à la tour Eiffel proposé jusqu’à 1 000 euros, Tony Estanguet rétorque que « c’était (déjà) le cas aux Jeux de Londres en 2012 ».

« On n’est pas plus chers. C’est le cas sur les Coupes du monde de foot et de rugby, ce sont les prix », justifie-t-il. « Quand vous allez voir un grand concert aujourd’hui, il y en a, les places sont à plusieurs centaines d’euros. Quand vous allez dans un parc d’attractions, c’est plus de 100 euros. Les Jeux, c’est une fois tous les 100 ans, ce sont les plus grands champions de la planète, ils ont une valeur. »

« Encore une fois, il y a une demande qui est beaucoup plus importante que l’offre », constate le président du Cojo sur RTL, qui rappelle qu’il reste encore des places à 24 euros dans plusieurs sports comme « la voile, le golf, le football (ou) le rugby ».

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