Togo : des législatives… et de gros nuages sombres

Au Togo, c'est le début d'une campagne électorale à forts enjeux pour les législatives et les régionales.  - Credit:Sunday Alamba/AP/SIPA
Au Togo, c'est le début d'une campagne électorale à forts enjeux pour les législatives et les régionales. - Credit:Sunday Alamba/AP/SIPA

Au Togo, la campagne électorale pour les législatives et régionales qui se tiennent le 29 avril bat son plein depuis quelques jours. En tout, 2 300 candidats se sont engagés dans la conquête des sièges de l'hémicycle. Ils sont inscrits sur environ 350 listes portées par 19 partis politiques, 60 groupes indépendants et 2 groupes de parti et vont devoir solliciter les votes d'environ 4,2 millions d'électeurs.

Sur le terrain, cette opération de charme se fait sur fond de polémique issue de la crise née de l'adoption d'une nouvelle Constitution par une Assemblée nationale dominée par le parti au pouvoir, Union pour la République (Unir), dont le président est l'actuel chef de l'État Faure Gnassingbé, après les trente-huit ans de règne de son père. Et le président d'Unir pourrait devenir président du Conseil en cas de victoire de sa formation aux législatives.

Alors que le pays est en campagne pour les élections législatives et régionales prévues le 29 avril 2024, les parlementaires togolais, dont le mandat est arrivé à terme depuis le 31 décembre 2023, ont adopté en deuxième lecture une nouvelle Constitution contestée par l'opposition, qui fait basculer, de facto, le Togo du régime semi-présidentiel au régime parlementaire.

Cette nouvelle Constitution, adoptée le 19 avril dernier avec 87 voix sur les 87 présents à l'Assemblée nationale, acte la disparition du suffrage direct pour choisir le président de la République et crée, par la même occasion, la fonction de p [...] Lire la suite