Tensions au Kenya: après la contestation, les manifestants pansent leurs plaies

Au Kenya, le bilan des manifestations de mardi 25 juin contre la loi de finances continue de s’alourdir. Au moins 30 personnes ont été tuées selon l’ONG Human Rights Watch ce week-end. Près de 300 ont été blessées, selon la KNHRC (Kenya National Human Rights Commission), l’organe officiel de défense des droits humains. La journée de mardi a viré en émeutes. Ce week-end, après la contestation, les manifestants pansent leurs plaies.

Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard

Evans Kiratu fait partie des premiers manifestants tués. Selon un témoin, ce jeune de 21 ans a reçu un tir de capsule lacrymogène lors de la manifestation du jeudi 20 juin. Il est décédé à l’hôpital quelques heures plus tard. Sa mère, Hannah Wanjiru Waithanji demande l’ouverture d’une enquête et a un message pour les forces de l’ordre.

« Arrêtez de tirer des gaz lacrymogènes sur nos jeunes. La police déploie trop de force. Ceux qui descendent dans la rue se battent pour leurs droits, tant qu’ils le font dans la paix, cela ne devrait pas être un problème », affirme-t-elle.

Après la répression des manifestations de mardi, de nombreux blessés ont afflué dans les hôpitaux de Nairobi. Simon Kigondu est gynécologue et président de l’Association des médecins du Kenya. Il leur a rendu visite samedi dans le principal hôpital public de la capitale.


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