Tchad: Maksim Shugaley, influenceur russe sous sanctions, à Ndjamena lors du scrutin

Alors que les Tchadiens étaient appelés aux urnes pour élire leur président ce lundi 6 mai, Ndjamena a reçu la visite d’un personnage controversé. Placé sous sanctions américaines et européennes, Maksim Shugaley est le directeur de la Fondation pour la protection des valeurs nationales, une organisation liée au groupe Wagner dont les opérations d’influence se poursuivent malgré la mort de son chef, Evgeny Prigojine. Interrogé sur les raisons de sa visite, il a répondu aux questions RFI.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Carol Valade

Casquette à l’effigie de Mahamat Idriss Déby sur la tête, une chemise floquée des drapeaux russes et tchadiens dans les mains, Maksim Shugaley pose tout sourire pour la photo publiée sur sa chaine Telegram : « Le vote (…) est terminé. Le gagnant est évident », dit-il, avant d’accuser sans toutefois présenter de preuve les États-Unis de tentative d’ingérence dans le processus électoral.

La photo, repérée par le chercheur français Colin Gérard, est prise dans les locaux du bureau de soutien Nouvelle génération qui milite en faveur du président-candidat mais dont les responsables n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Une autre chaîne Telegram annonçait il y a quelques jours l’arrivée de « spécialistes civils russes » au Tchad. « Le peuple tchadien ne tire pas avantage de sa relation avec la France », poursuit Shugaley avant d’encourager le développement des relations tchado-russes. Et d’annoncer qu'il compte revenir très bientôt « pour l'investiture du nouveau président ».


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