Taïwan: la Chine promet des représailles après une vente d'armes américaines

La Chine a menacé, ce lundi 18 décembre, de représailles les entreprises impliquées dans une vente d'armes à Taïwan, après le feu vert par les États-Unis d'un accord de 300 millions de dollars visant à renforcer les défenses de l'île revendiquée par Pékin.

Cette décision intervient au moment où Taïwan, considérée par Pékin comme une province bien qu'il ne la contrôle pas, tient le mois prochain son élection présidentielle.

"Nous prendrons des mesures de représailles à l'encontre des entreprises impliquées dans la vente d'armes à Taïwan", a indiqué Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, invité à réagir lors d'un point-presse.

Le porte-parole n'a pas précisé en quoi consisteraient ces mesures ni donné de détails sur le calendrier ou les entreprises qui pourraient être visées.

Taïwan point de tension entre l'États-Unis et la Chine

"La Chine prendra des mesures fermes et énergiques pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale", a insisté Wang Wenbin.

La question taïwanaise est ultrasensible en Chine. Pékin revendique l'île de 23 millions d'habitants dirigée depuis 1949 ans par un régime rival, proche des États-Unis.

Taïwan est un point de tension majeur pour les deux premières puissances économiques mondiales.

Les autorités chinoises multiplient régulièrement les mises en garde contre toute décision des États-Unis perçue comme un soutien à une indépendance formelle de l'île.

Pékin a placé sous sanctions en septembre les géants américains de l'industrie de la défense Lockheed Martin et Northrop Grumman pour des ventes d'armes à Taïwan.

Si Washington reconnait Pékin au détriment de Taipei depuis 1979, le Congrès américain impose parallèlement de fournir des armes à Taïwan, dans le but affiché de dissuader la Chine de toute velléité expansionniste.

Article original publié sur BFMTV.com