Les stratégies des entreprises face à l’incertitude politique

Alors que plus de la moitié de l’humanité va se rendre aux urnes en 2024, de nombreux chefs d’entreprise occidentaux installés à l’étranger sont obligés de composer avec des situations politiques et des décisions qui ne leur sont pas favorables. The Economist souligne que de nombreuses entreprises “soucieuses de réduire leur dépendance à l’égard de la Chine se sont tournées vers l’Inde et le Mexique”, deux pays où les décisions politiques récentes ne sont pas forcément favorables au business (augmentation de certains droits de douane et avantage fiscal pour les entreprises nationales en Inde, et nationalisations dans certains secteurs au Mexique).

En Indonésie, autre destination de nombreuses entreprises occidentales, un populiste est arrivé au pouvoir. L’incertitude touche aussi des pays plus proches, comme les États-Unis, où l’ombre de Donald Trump plane sur l’élection présidentielle de novembre, ou le Royaume-Uni, où les travaillistes espèrent revenir au pouvoir, et même l’Union européenne, où les partis nationalistes pourraient remporter de nombreux sièges aux élections de juin 2024.

Face à cela, l’hebdomadaire explique les stratégies adoptées par les PDG des grands groupes installés à l’étranger :

  • Se faire conseiller : Les entreprises internationales ont de plus en plus recours à des cabinets de conseil spécialisés, comme Dentons Global Advisors, McLarty Associates et Macro Advisory Partners, ou à des noms bien connus, comme McKinsey ou les banques d’investissement Lazard et Rothschild & Co. En leur sein, d’anciens hauts fonctionnaires et membres de gouvernements étrangers, recrutés pour leur carnet d’adresses, leur expliquent dans quel sens le vent tournera.

  • Nouer les bons partenariats : Une des stratégies en vogue est d’adosser son entreprise à une entreprise locale soutenue par le gouvernement pour pénétrer le marché sans risquer de subir des difficultés administratives. Ainsi, Disney a fusionné ses activités indiennes avec Viacom18, qui appartient à Mukesh Ambani, un proche du Premier ministre indien, Narendra Modi. “TotalEnergies, géant français de l’énergie, s’est associé au groupe Adani, un conglomérat qui est dans les petits papiers de M. Modi”, ajoute The Economist.

  • Faire du lobbying : Aux États-Unis, à Bruxelles et auprès de tous les élus et personnalités politiques.

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