"Stop!", le syndicat des coureurs appelle Lefevere à arrêter ses attaques contre Alaphilippe

"Stop!", le syndicat des coureurs appelle Lefevere à arrêter ses attaques contre Alaphilippe

Le syndicat des coureurs français recadre Patrick Lefevere. Dans une interview à RMC Sport, Pascal Chanteur, ancien cycliste désormais président de l’Union nationale des cyclistes professionnels (UNCP), déplore les nouvelles attaques du patron de la formation Soudal Quick-Step contre Julian Alaphilippe. "Il faut que ça s’arrête immédiatement", lance-t-il. Dans une interview au magazine flamand Humo, le dirigeant belge a de nouveau critiqué la baisse de performance du coureur français, en fin de contrat à l’issue de la saison. "Julian est un bon gars", a-t-il lancé. "Mais après avoir signé son méga contrat, on ne l’a plus vu. Je pense que chez lui, il y a eu trop de fêtes et trop d’alcool. Julian est sous la coupe de Marion (Rousse, sa compagne, ndlr)." Cette dernière lui a d’ailleurs répondu mercredi sur les réseaux sociaux.

"Ça va prendre des proportions qui vont être difficilement gérables"

Pascal Chanteur, représentant des coureurs, appelle, lui, le dirigeant à cesser immédiatement ses attaques à répétition depuis plusieurs mois. "Les propos de M. Lefevere m’ont extrêmement choqué, c’est dur à entendre", a-t-il lancé. "J’ose imaginer comment Julian les a ressentis. Les propos ont deux points: ils sont d’ordre privé et familial. Si ce genre de choses se passaient dans n’importe quelle entreprise, les dirigeants de cette entreprise seraient en grave difficulté."

Chanteur – qui ne s’est pas encore entretenu avec Alaphilippe – met en garde Lefevere contre cette escalade. "Déjà l’année passée, Patrick Lefevere avait tenu des mots très durs à l’encontre de Julian, mais là, il a passé un stade", peste-t-il.

"Et si j’ai un mot à dire à ce manager, c’est stop! Parce que ça va prendre des proportions qui vont être difficilement gérables."

"Lorsqu’on se dit manager et chef d’entreprise, la première chose est de manager son personnel", insiste-t-il. "Et si c’est ça sa méthode, je ne suis pas sûr qu’il soit dans le vrai. J’ose imaginer son comportement qu’il a avec des salariés qui ont des statuts bien différents que celui de Julian. C’est déplorable."

"C’est du harcèlement"

"Julian est toujours resté très passif sur la situation, ce qui ne veut pas dire qu’il n’ait pas de ressentiment par rapport à ça", conclut Pascal Chanteur. "Ça, je le déplore d’autant plus parce que vivre ce qu’est en train de vivre un champion, c’est extrêmement difficile. Pour les communes de mortels, nous, ça peut l’être déjà mais pour un athlète, déballer un certain nombre de choses sur sa vie privée - qu’elles soient vraies ou fausses - ça a un mot: c’est du harcèlement."

Mercredi soir, une nouvelle actrice inattendue s’est invitée dans ce déballage: la femme de l’ancien cycliste belge Philippe Gilbert, invitant Marion Rousse à faire profil bas. Une sortie pas vraiment du genre à entamer la désescalade attendue par le syndicat des coureurs français.

Article original publié sur RMC Sport