West Ham: décisif, enfin titulaire et stabilisé... le retour en grâce d’Alphonse Areola

West Ham: décisif, enfin titulaire et stabilisé... le retour en grâce d’Alphonse Areola

Alphonse Areola (30 ans) a débuté 2024 comme il a fini 2023: par un clean-sheet. Le gardien a été le grand artisan du nul arraché par West Ham face à Brighton (0-0) lundi comme il le fut lors des succès de prestige contre Manchester United (2-0) le 23 décembre, puis sur le terrain d’Arsenal (0-2) cinq jours plus tard. En trois matchs, il a réalisé 19 arrêts et n’a concédé aucun but alors qu’il aurait "dû" en prendre 3,46 selon le calcul des expected goals, signe que ces arrêts sont vraiment décisifs.

Moyes l'a installé titulaire l'été dernier

Le champion du monde 2018 a signé ces performances de premier choix après une blessure au poignet qui lui a fait manquer trois matchs et aurait pu le pousser de nouveau sur le banc. Mais David Moyes, manager des Hammers, lui a reconduit sa confiance comme numéro un. C’est le cas depuis le début de saison en Premier League alors qu’il devait se contenter des coupes la saison dernière laissant la place au Polonais Lukasz Fabianski en championnat.

"Les deux saisons précédentes, j'étais le gardien européen et lui était le gardien de la Premier League", a-t-il rappelé la semaine dernière dans le Telegraph. "C'était comme ça. Juste avant le premier match, le coach a décidé de me faire jouer, mais nous devons évidemment rivaliser et faire de notre mieux. Si un jour je ne suis pas en forme, honnêtement, Lukasz est là pour me pousser."

Numéro 2 des Bleus derrière Maignan?

Ce dernier a mal pris le changement de hiérarchie et Areola a tout bien fait sur le terrain pour qu’elle ne bouge pas. La saison dernière, il avait accepté son statut de numéro 2 sans broncher et avec un titre à la clé avec le sacre en Conference League. Une vraie consécration pour l’ancien Parisien brinquebalé dans plusieurs clubs depuis le début de sa carrière professionnelle avec des prêts à Lens, Bastia, Villarreal, au Real Madrid et West Ham.

Cela a construit sa carrière et un palmarès assez fourni (11 titres en club, dont quatre championnats de France et une Liga) en dépit d'une certain goût d'inachevé. Formé à Paris, il a pâti de l’ambition du projet qatari et de la concurrence avec des recrues plus chères ou expérimentées que lui (Kevin Trapp en 2016-2017, Gianluigi Buffon en 2018-209) ne disputant vraiment qu’une saison dans la peau d’un titulaire avec son club formateur (en 2017-2018). Son transfert définitif à West Ham en 2022 après un prêt d’un an lui offre enfin un confort chéri dans une ville, Londres, qu’il adore.

"West Ham m'a donné cette stabilité", savoure Areola. "Je cherchais ça depuis si longtemps, surtout pour les filles (sa femme et ses trois filles). Nous voulions être vraiment installés quelque part, donc quand West Ham et Londres sont arrivés, c’était comme ‘endroit parfait, équipe parfaite, allons-y’. J’étais partant à 100%. Ils m’ont également donné confiance en signant un contrat à long terme (jusqu’en 2027 avec une option d’un an supplémentaire)."

Enfin ancré dans la durée dans un club, titulaire et brillant, Areola peut se projeter avec sérénité sur la suite de sa saison en club mais aussi avec les Bleus (5 sélections) où il pourrait relancer le débat sur le poste de doublure de Mike Maignan. Actuellement numéro trois derrière Brice Samba, Areola, champion du monde 2018 et vice-champion du monde 2022 derrière Hugo Lloris et Steve Mandanda, a la légitimité pour monter d’un cran.

Article original publié sur RMC Sport