En Ukraine et en Russie, le double enjeu des élections législatives françaises

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue français Emmanuel Macron, en marge d'une conférence de presse commune, lors d'une visite officielle du chef d'État ukrainien en France, le 7 juin 2024, au palais de l'Élysée à Paris. | Yoan Valat / pool / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue français Emmanuel Macron, en marge d'une conférence de presse commune, lors d'une visite officielle du chef d'État ukrainien en France, le 7 juin 2024, au palais de l'Élysée à Paris. | Yoan Valat / pool / AFP

En dissolvant l'Assemblée nationale, le président Emmanuel Macron n'a pas seulement été à l'origine d'un séisme politique en France. Depuis le 9 juin, les pages politiques des journaux de nos voisins européens sont occupées par la campagne et par les premiers résultats des élections législatives. Les Britanniques, eux aussi, sont bien concernés par un scrutin important ce jeudi 4 juillet (Rishi Sunak a convoqué des élections générales anticipées le 22 mai dernier), mais les enjeux ne sont pas tout à fait les mêmes.

En France, c'est une rupture qui pourrait s'opérer autour d'un Premier ministre d'extrême droite en cas de victoire de l'alliance entre le Rassemblement national (RN) et les membres des Républicains (LR) réunis derrière Éric Ciotti, le dimanche 7 juillet. Tout un système de valeurs communes pourrait être remis en question. Forcément, ailleurs dans le monde, on reste attentif au déroulement et aux résultats du second tour des élections législatives.

En Ukraine et en Russie, on sait pertinemment ce qui peut se jouer avec ces élections législatives françaises. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, conscient du rôle diplomatique et militaire de la France dans le soutien à la résistance ukrainienne depuis l'invasion russe à grande échelle de février 2022, doit se dire que le sort s'acharne sur lui.

Après avoir dû se résoudre à voir le Congrès des États-Unis bloquer l'aide militaire à l'Ukraine pendant de longs mois (jusqu'au mois d'avril), il doit très certainement se préparer à voir le retour de Donald Trump, dont les liens étroits avec la Russie ne sont plus à prouver, à la Maison-Blanche en janvier 2025. Celui qui espère régler la guerre en Ukraine en vingt-quatre heures n'est pas tout à fait sur la même ligne politique que ses adversaires démocrates sur ce conflit aux portes de l'Europe.

Si un Premier ministre du RN venait à prendre les clefs de Matignon,…

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