A-t-on vraiment besoin de sexe pour (sur)vivre?

Nous sommes encore aujourd'hui héritiers de cette idée selon laquelle le sexe serait quelque chose d'irrépressible, d'impétueux. | We-Vibe Toys via Unsplash
Nous sommes encore aujourd'hui héritiers de cette idée selon laquelle le sexe serait quelque chose d'irrépressible, d'impétueux. | We-Vibe Toys via Unsplash

Il n'y a pas une sexualité, il y a des sexualités, un intime partagé par chacun·e de nous, chacun·e à sa manière. Retrouvez chaque semaine la newsletter Intimité·s, un rendez-vous pour tous les âges, tous les genres, toutes les orientations sexuelles. Une remarque, une question, écrivez-nous à intimites@slate.fr.

C'est un fait: les Françaises et les Français baisent moins. Selon une étude de l'Ifop pour la marque suédoise de sextoys Lelo, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne, du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024, auprès d'un échantillon de 1.911 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, ils et elles sont en moyenne 76% à avoir eu un rapport sexuel au cours des douze derniers mois, soit une baisse de 15 points depuis 2006. Lorsque ces résultats ont été publiés au début de l'année, sans penser à leurs aspects positifs comme un meilleur respect du consentement, un privilège donné à la qualité ou un réinvestissement de l'amitié, ils ont posé question, voire choqué.

Il faut dire qu'il existe une idée reçue bien ancrée selon laquelle le sexe serait un besoin vital, au même titre que manger, boire, dormir ou respirer. La fameuse pyramide de Maslow ne considère-t-elle pas la sexualité comme un besoin physiologique? Et il n'est pas rare de tomber sur des articles titrant «Voici ce qu'il se passe dans votre corps quand vous arrêtez de faire l'amour» et alertant sur la somme des troubles et maladies qui pourrait advenir en cas d'abstinence. De là à nous dire que si on ne baise pas, on meurt…

Alors, c'est grave docteur? Les Françaises et les Français sont-ils en train de se ruiner la santé en se détournant du sexe? Faut-il faire l'amour régulièrement pour être en bonne condition mentale et physique? Se priver (ou priver l'autre) de sexe est-il comparable à se (le) priver de sommeil ou de nourriture?

Parce que ces questions se posent…

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