Roland-Garros: Sinner, Arnaldi, Cocciaretto en huitièmes "E Viva l'Italia!"

Le joueur de tennis russe Andrey Rublev lors d'une conférence de presse après sa défaite face à l'Italien Matteo Arnaldi au 6e jour du tournoi de tennis de Roland-Garros à Paris le 31 mai 2024. (Dimitar DILKOFF)
Le joueur de tennis russe Andrey Rublev lors d'une conférence de presse après sa défaite face à l'Italien Matteo Arnaldi au 6e jour du tournoi de tennis de Roland-Garros à Paris le 31 mai 2024. (Dimitar DILKOFF)

La grisaille et la pluie persistent, mais les Italiens chantent "O sole mio" à Roland-Garros: trois de leurs quatre représentants, le cador Jannik Sinner, ainsi que les surprenants Matteo Arnaldi et Elisabetta Cocciaretto, ont rallié les huitièmes de finale vendredi.

Et ce n'est peut-être pas fini: le "cento per cento" sera atteint samedi si Lorenzo Musetti réussit l'exploit de battre le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic.

Dans le tableau féminin, la N.1 mondiale Iga Swiatek a soufflé ses 23 bougies en dominant la Tchèque Marie Bouzkova (42e) 6-4, 6-2.

Avant elle, Sinner, leader des Azzurri, a aussi fait respecter la logique sous le toit du court Philippe-Chatrier face au Russe Pavel Kotov (56e), en s'imposant 6-4, 6-4, 6-4 avec une régularité de métronome, grâce à un break par set.

Comme face à l'Américain Christopher Eubanks et au Français Richard Gasquet, le N.2 mondial - qui pourrait déloger Djokovic du trône du tennis mondial à l'issue de la quinzaine parisienne - n'a pas laissé échapper la moindre manche.

Arrivé à Paris après trois semaines sans jouer en raison d'une hanche douloureuse, l'Italien de 22 ans, qui s'est offert son premier titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie en janvier, n'a pour l'instant trahi aucune gêne physique depuis le début du tournoi.

Pour l'instant, Sinner n'a jamais fait mieux qu'un quart de finale Porte d'Auteuil. Il tentera de s'y hisser de nouveau face au Français Corentin Moutet (79e).

- Rublev a craqué -

Sur le court Suzanne-Lenglen, Arnaldi (35e), qui participe à 23 ans à son deuxième Roland-Garros, a lui réalisé un gros coup en éjectant le N.6 mondial Andrey Rublev 7-6 (8/6), 6-2, 6-4.

Nonobstant l'excellente performance de l'Italien, agressif et solide de bout en bout, le Russe de 26 ans, à bout de nerfs, est passé à côté de son match. Le spectacle était parfois même inquiétant, à le voir hurler, s'infliger des coups de raquette sur les cuisses, quand ce n'était pas des gifles sur le visage...

"Je suis vraiment déçu de mon comportement. De ce point de vue, je ne crois pas que j'ai fait pire en Grand Chelem. C'est la première fois où j'ai été aussi mauvais dans l'attitude", a-t-il admis, sans masquer son affliction en conférence de presse.

Rublev n'est pourtant pas passé loin de remporter la première manche: il y a breaké le premier et y a même obtenu une balle de set.

Le récent vainqueur du Masters 1000 de Madrid est alors sorti de son match, accumulant les grossières erreurs, incapable de se calmer.

"Gagner le premier set m'a forcément mis en confiance dans ce match où je n'étais pas le favori", a considéré Arnaldi.

Un autre gros morceau l'attend désormais : Stefanos Tsitsipas, N.9 mondial et victorieux à Monte-Carlo mi-avril.

Le Grec double finaliste en Grand Chelem s'est débarrassé en 91 minutes du Chinois Zhang Zhizhen (44e) 6-3, 6-3, 6-1.

- Alcaraz plus solide que Korda -

Carlos Alcaraz, candidat au trophée comme Sinner malgré une saison sur terre battue perturbée avant Roland-Garros, a lui maîtrisé l'Américain Sebastian Korda (28e) 6-4, 7-6 (7/5), 6-3 en 2h37 min pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Il y affrontera soit l'Américain Ben Shelton, soit le Canadien Félix Auger-Aliassime.

Absent à cause de son avant-bras douloureux à Monte-Carlo et Barcelone, puis à Rome après une élimination en quarts de finale à Madrid, Alcaraz est arrivé à Paris avec seulement trois victoires obtenues au fil de la tournée européenne sur ocre. Il vient de doubler ce total en à peine une semaine passée sur la terre battue parisienne.

Dans le tableau féminin, l'autre "sorpresa" est venue de la 51e mondiale, Elisabetta Cocciaretto, tombeuse 7-6 (7/4), 6-2 de la Russe Liudmila Samsonova (17e).

Pour son premier huitième de finale en Grand Chelem, elle aura fort à faire contre l'Américaine Coco Gauff (3e), finaliste en 2022 et lauréate de l'US Open l'an dernier. Gauff a elle dominé 6-2, 6-4 l'Ukrainienne Dayana Yastremska (32e).

Pas de mauvaise surprise pour Swiatek, deux jours après être passée à un point de l'élimination par Naomi Osaka, même si la N.1 mondiale a dû attendre sa quatrième balle de match pour conclure 6-4, 6-2 contre Bouzkova.

En quête d'un troisième sacre consécutif à Roland-Garros, elle affrontera la Russe Anastasia Potapova (41e) en huitièmes de finale.

nip-es/jld/lve/cyj/roc