Rennes-Villarreal: blessure, but refusé, échauffourée... fin de match houleuse au Roazhon Park

Rennes aura sans doute des regrets. Battu par Villarreal (3-2) ce jeudi lors de la dernière journée de la phase de groupes de Ligue Europa, le club breton a par conséquent terminé deuxième de sa poule. Les Rennais devront donc passer par un barrage, là où ils n'avaient besoin que d'un nul pour se qualifier directement pour les huitièmes de finale. La fin de match au Roazhon Park a été houleuse, avec notamment un but refusé qui aurait permis à l'équipe de Julien Stéphan de conserver sa place.

Gabbia sonné par Albiol

Mené à trois reprises, le Stade rennais était déjà revenu par deux fois grâce à Lorenz Assignon (37e) et Ludovic Blas (79e), qui avaient répondu à Gerard Moreno (36e) et Ilias Akhomach (62e). Dani Parejo a lui redonné l'avantage à Villarreal et Assignon pensait inscrire un doublé dans le temps additionnel (90+11e).

Si le quatrième arbitre avait indiqué six minutes de temps additionnel initialement, le temps a été prolongé après une inquiétude autour de Matteo Gabbia, percuté par le genou de Raul Albiol (90+5e). L'Italien a fini par être évacué sur civière, conscient. Le jeu a été arrêté l'espace de quelques minutes et Rennes a eu une dernière occasion, sur un coup franc, à l'issue d'un dégagement de Steve Mandanda.

Stéphan admet qu'il ne connaissait pas la règle

Enzo Le Fée s'est chargé de tirer ce coup franc et a touché la barre transversale. Le Rennais a été le premier à récupérer le ballon... ce qui est contraire au règlement selon la loi 13. "Si, une fois que le ballon est en jeu, l'exécutant retouche le ballon avant que celui-ci ait été touché par un autre joueur, un coup franc indirect est accordé", précise l'Ifab, l'instance qui gère les règles du football.

Dans la foulée de cette action initiée par Le Fée, Lorenz Assignon a donc marqué mais l'arbitrage vidéo est intervenu pour annuler ce but, pour la plus grande incompréhension des acteurs. Personne ne semblait donc connaître cette fameuse règle. "Moi aussi je l’ai appris, je connaissais la règle sur penalty, je ne savais pas que ça pouvait exister sur coup franc", a reconnu Julien Stéphan après la partie, en conférence de presse. "C’est un ascenseur émotionnel."

La tension est un peu montée au coup de sifflet final sur le terrain, d'autant que cette décision a eu de sérieuses conséquences. Après de courtes échauffourées, les joueurs du Stade rennais ont continué à entourer l'arbitre pour tenter de comprendre la situation.

Article original publié sur RMC Sport