Pourquoi l’alcool rend joyeux (au début…) ?

Imaginez : attablés à une terrasse avec vos amis, vous profitez paisiblement de la température qui s'est enfin réchauffée. Alors que, détendu, vous vous apprêtez à recommander à boire, vous sentez votre ventre gargouiller sous l'effet de votre premier verre. Que s'est-il passé là-dedans depuis que vous avez trinqué ?

Dans le cocktail coloré que vous avez avalé, dont il ne reste à présent que les glaçons fondus, l'alcool « pur » se distingue des autres ingrédients. Il prend la forme, au niveau microscopique, de molécules d'éthanol qui sont particulièrement petites. Et si ses effets sont aussi rapides, c'est parce que son format XXS lui permet de traverser les parois du système digestif, dès la muqueuse buccale, l'œsophage, l'estomac ou l'intestin, pour se faufiler dans le sang et agir en trente minutes. Mais ça, c'est quand le trafic est fluide.

Seulement 10 % éliminés par l'urine ou la sueur

Parce que lorsque l'estomac est plein, l'accès aux parois est beaucoup plus long, ce qui peut retarder les effets de l'alcool jusqu'à quatre-vingt-dix minutes. Plus surprenant, un autre facteur retarde aussi l'absorption de l'éthanol : quand l'alcool est trop fort, c'est-à-dire à un taux supérieur à 20°, il agresse les parois de l'intestin, qui mettent plus de temps à le laisser passer. Concrètement, pour le même degré d'alcool cumulé, un shot de vodka prend plus de temps à agir sur votre corps que plusieurs bières. Alors ne finissez plus votre soirée par un shot : vous r [...] Lire la suite