L1: le réputé bloc lensois s'est effrité

Kevin Danso, le défenseur international autrichien du RC Lens, devant l'attaquant béninois de Brest Steve Mounie lors du match de L1 entre les deux équipes le 9 mars 2024 au stade Bollaert à Lens (FRANCOIS LO PRESTI)
Kevin Danso, le défenseur international autrichien du RC Lens, devant l'attaquant béninois de Brest Steve Mounie lors du match de L1 entre les deux équipes le 9 mars 2024 au stade Bollaert à Lens (FRANCOIS LO PRESTI)

En quelques semaines, Lens a vu s'éloigner la perspective de disputer à nouveau la Ligue des champions, à cause d'une fébrilité défensive nouvelle qu'il doit à tout prix corriger à Metz, vendredi (21h00) en ouverture de la 29e journée de Ligue 1.

Lens a perdu sa marque de fabrique. La solidité défensive est ce qui a permis le retour au premier plan du RC Lens cette saison, désormais sixième (43 points) malgré onze buts encaissés lors des cinq premières journées.

C'est aussi cette défense qui avait fait sa force la saison précédente, et permis l'obtention du titre honorifique de vice-champion de France.

Mais depuis la réception de Monaco, vaqinqueur 3-2 au stade Bollaert le 25 février lors de la 23e journée, les Sang et Or encaissent à nouveau trop de buts: neuf buts lors de leurs six dernières sorties en Ligue 1, contre dix lors des 17 précédentes. "Oui, depuis un certain nombre de semaines, nous sommes un peu plus à la merci", reconnaît l'entraîneur Franck Haise avec lucidité.

Les raisons sont multiples. Il y a les erreurs individuelles à répétition des dernières semaines: d'un duel perdu par Kevin Danso contre Monaco aux errements de Brice Samba, Facundo Medina, Nampalys Mendy, en passant par celui, dans le marquage, de Jhoanner Chavez dans le derby à Lille, ou encore les penalties concédés par Abdukodir Khusanov (contre Nice) et Ruben Aguilar (face au Havre). Et puis, il y a la méforme de certains joueurs.

- "Défaillances individuelles" -

"Il existe des défaillances individuelles, parfois de mauvaises lectures de situations qui peuvent paraître évidentes, et qui ne le sont pas, d'un bloc équipe parfois plus ouvert car on doit aller chercher un résultat, d'un pressing moins efficient... Ce ne sont jamais les mêmes maux. Nous sommes moins solides, c'est une évidence", admet Franck Haise.

L'obtention d'une place en Coupe d'Europe d'ici la fin de saison se jouera certainement à ce niveau, car cette équipe a davantage construit ses succès sur la défense que sur l'attaque.

"Nous devrons retrouver la compacité du bloc, cette maturité, car nous avons fait quelques erreurs ayant permis à l'adversaire de marquer, affirme le milieu de terrain Andy Diouf. Nous devons retrouver de la simplicité et savoir sortir du danger."

A priori, ce n'est pas Metz, avant-dernier (23 points) avec l'une des pires attaques du championnat, qui devrait mettre en difficulté l'arrière-garde lensoise.

Dès ce match, Franck Haise aimerait revoir le Racing plein de sagesse et d'expérience vainqueur à Lyon (3-0) le 3 mars: "Cela sera un élément important des six derniers matches. Cette solidité est aussi liée à une forme de maturité, à l'image du match contre Lyon, où nous avions réalisé une prestation d'une grande maturité."

Plus généralement, les Lensois doivent soigner leur possession, et éviter des pertes trop dangereuses pour minimiser les dangers. "Nous ne voulons pas donner de ballons faciles à l'adversaire, et l'avoir est finalement une façon de défendre avec le ballon, ajoute Haise. Tout cela, nous en avons besoin pour finir de la meilleure des manières cette saison."

cor-rbo/chc