France-Portugal: "L'apprenti face au roi", la presse portugaise s’enflamme avant le duel Mbappé-Ronaldo

En passant devant les kiosques lisboètes, on l’aperçoit de loin. Le visage de Kylian Mbappé, enfant, posé dans sa chambre recouverte de posters de Cristiano Ronaldo, admiratif de son idole. Une photo qui a fait le tour du monde, et qui fait la une de Record ce vendredi matin. "Il n’y a qu’un seul roi", écrit le quotidien sportif en haut de la photo. Le ton est donné.

"Plus qu’un simple Portugal-France, on parle d’un duel entre Cristiano Ronaldo et Mbappé. L’idole des générations passées et l’idole des générations futures", peut-on lire dans les colonnes du journal. "L’apprenti face au roi", estime Record, un des nombreux médias à titrer sur le duel tant attendu.

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Parmi eux, A Bola, qui voit "un passage marquant dans le football continental, de Cristiano Ronaldo à Kylian Mbappé". Pas de panique, "quoi qu’il arrive, la légende Cristiano Ronaldo perdurera" estime le quotidien, qui perçoit le choc comme "la première finale" de cet Euro.

"Le premier colosse doit tomber", acquiesce O Jogo, pour qui "l’heure est venue de procéder au test suprême des capacités de l’équipe de Martinez".

Car il est là, le premier véritable obstacle pour les Portugais, larges favoris lors de chacun de leurs matchs jusqu’à présent dans cet Euro. "Pour la première fois avant un match, on a le sentiment parmi les journalistes portugais qu’au coup d’envoi, la balance va s’équilibrer, pencher peut-être du côté de la France", se livre le journaliste Francisco Sebe dans O Jogo. "Il y a un sentiment différent dans l’air, mais c’est aussi pour cela que ces tournois en valent la peine. Pour les papillons dans le ventre et les nerfs à vif", conclut-il dans son édito.

Certains comme lui voient un duel équilibré, d’autres, comme le consultant Rui Calafate dans Record craignent "le pire" et critiquent un Cristiano Ronaldo qui "ne peut pas être propriétaire de tous les coups francs" alors qu’il y a "d’autres options".

Mais pour les supporters portugais qui veulent se rassurer avant le choc du soir, une simple lecture du Correio suffit. "Quant à la question de savoir si nous sommes meilleurs que les Français? C’est sûr", affirme l'éditorialiste Fernanda Cachão. "Ils ont du vin, nous aussi. Ils ont de la pâtisserie, nous avons des friandises. Ils ont du foie gras, nous avons des palourdes façon Bulhao Pato. Ils marquent, nous marquons beaucoup plus". L’occasion pour elle de rappeler qu’en 2016, ce sont les Portugais qui "avaient ouvert le pétillant"...

Article original publié sur RMC Sport