France-Afrique du Sud: le bel hommage de Thierry Henry à "l'exemple" Antoine Dupont

France-Afrique du Sud: le bel hommage de Thierry Henry à "l'exemple" Antoine Dupont

Le XV de France s'est incliné de justesse et d'un point contre l'Afrique du Sud (28-29) ce dimanche en quart de finale de la Coupe du monde. Au lendemain de cette cruelle élimination des Bleus de Fabien Galthié, Thierry Henry leur a rendu un bel hommage. Sélectionneur des Espoirs en foot, l'ancien attaquant reste un mordu de sport et s'est passionné pour ce duel face aux Springboks.

"C’est dur, vous pouvez demander à Yann (Perrin, responsable médias pour les Espoirs, ndlr), j’ai regardé la première mi-temps sans parler. J’étais stressé, je sais qu’un champion touché peut revenir en deuxième mi-temps. Une équipe comme l’Afrique du Sud rentre dans sa zone de confort quand elle n’est pas bien. C’est là que tu vois un champion. Après oui, il y a des décisions plus que légères mais j’avais du mal à m’emballer", a estimé le technicien des Bleuets ce lundi face à la presse. "Pas par rapport au match mais sur le fait de dire que oui on allait les battre. [...] C’est embêtant, c’est embêtant et je pense que l’on était tous tristes pour eux. Fiers de tout le monde, vraiment car c’est extraordinaire ce qu’ils ont fait. Tenir tête à l’Afrique du Sud, ce n’est pas évident. C’est pour cela que je suis resté calme pratiquement tout le match, à la fin sur la dernière possession j’avais du mal à rester calme."

>> Revivez le choc France-Afrique du Sud (28-29)

"Dupont, franchement chapeau bas"

Victime d'une fracture maxillo-zygomatique pendant les poules, Antoine Dupont a gagné sa course contre la montre afin de revenir pour jouer le quart de finale des Bleus. Véritable capitaine courage, le demi de mêlée a joué casqué mais n'a finalement pas réussi à guider les siens vers le dernier carré. Qu'importe, sa volonté est fabuleuse pour Thierry Henry.

"J’aimerais aussi parler de Dupont quand même. Ce n’est pas bien de sortir un joueur mais il est extraordinaire. Je pense que cela peut être un exemple pour tout le monde, pour Warren (Zaïre-Emery présent à ses côtés face à la presse, ndlr). Il se pète au visage, il revient et c’est lui lançait toutes les attaques, il arrêtait tout le monde, il plaquait, il mettait sa tête…", a encore salué le sélectionneur des Espoirs, totalement sous le charme du capitaine du XV de France. "Et puis le voir pleurer à la fin. Il y a eu de tout, il nous a montré qu’il était humain, que c’était un guerrier. Il nous a montré qu’il avait du talent, de la technique. Il nous a emballé."

Et Thierry Henry de poursuivre sa déclaration d'amour pour les Bleus et Antoine Dupont: "Bien sûr le réveil ce matin, j’espère qu’ils ont dormi même si en général tu ne dors pas trop… Quand tu visualises un truc et que tu veux aller le chercher puis que tu dois rentrer chez toi, ce n’est pas évident. [...] L’équipe de France merci, le coach merci mais Dupont, franchement chapeau bas", a insisté le champion du monde de football en 1998. "Parce que donner son corps pour la science, que cela soit à l’hôpital ou sur le terrain, ce n’est pas toujours évident car il restera des séquelles de tout ça. Il a mis son corps en avant pour son équipe et son pays. Pour moi, quand je vois une équipe qui se bat, il n’y a vraiment rien à dire. Oui il y a eu des petites fautes, ok, mais tu perds contre l’Afrique du Sud d’un point. C’est rageant, vraiment rageant."

Henry espère voir Dupont et les Bleus rebondir "de plus belle"

Un peu à l'image des Bleus de Didier Deschamps, finalistes malheureux de l'Euro 2016 à domicile puis champions du monde en 2018, Thierry Henry espère voir les joueurs du XV de France digérer cet échec du mieux possible. Pour le savoir, il faudra attendre 2027 et le Mondial en Australie.

"Là tu rentres, tu vas dans ton club et tu essayes de te refaire une santé mais une Coupe du monde à la maison, ce n’est pas tous les jours. Ce sont des mecs qui ne sont pas souvent habitués à l’échec quand ils sont dans leur club. Que ce soit en championnat ou en coupe, il y a trois ou quatre voire cinq équipes. Mais ce n’est pas évident, il faut un suivi mental", a ensuite analysé le coach des Bleuets. "J’en ai déjà parlé, on parle de bien se remettre physiquement mais il faut aussi un suivi mental parce que c’est une grosse désillusion. La gagner à la maison, j’ai eu la chance d’y participer et c’est quand même quelque chose d’extraordinaire. Surtout une Coupe du monde où tu te prépares pendant quatre ans pour ne pas y arriver… ce n’est pas facile, vraiment. J’espère qu’ils vont pouvoir rebondir individuellement et en équipe pour revenir de plus belle et nous faire rêver encore."

Article original publié sur RMC Sport