Dicko, Pinturault, Leboeuf... les figures du sport français au soutien du XV de France

Dicko, Pinturault, Leboeuf... les figures du sport français au soutien du XV de France

Peu importe la discipline, une tendance se dégage: tous les sportifs interrogés sont à fond derrière le XV de France. "Je suis tous les matchs, j’ai appris à découvrir cette équipe, puis ça m’a donné envie de regarder la série "le Stade" (Stade Toulousain, NDLR)", s’enthousiasme la championne du monde de cyclisme sur piste en vitesse, Mathilde Gros. "C’est un sport simple avec une bonne ambiance, je suis content pour eux, avec cet engouement et j’espère qu’ils vont ramener trophée."

"Ça nous anime et nous dit que les Jeux à domicile vont être grands", s’emballe encore Mathilde Gros, en référence à la ferveur dans l’Hexagone. Pour la championne du monde judo Romane Dicko, le Mondial fut l’occasion de… mieux comprendre le rugby! "Je ne regarde pas forcément", avoue-t-elle. "Mais là je suis car c’est en France, je soutiens l’équipe. Le judo est compliqué mais le rugby aussi! Je connais les bases, je sais que quand c’est dans le H on marque des points (rire). Quand tu es à la maison c’est spécial, tout est possible à domicile."

Les "H", les perches, peu importe tant que les Bleus gagnent. Et qu’ils représentent de la plus belle manière notre pays. C’est ce que retient notamment le vainqueur de la Coupe du Monde de ski alpin en 2021 Alexis Pinturault, qui souligne les valeurs de l’ovalie. "Ces valeurs de combat et le respect, auprès des arbitres ou des adversaires", cite-t-il. "C’est un sport très traumatisant, ce qui le rapproche du ski alpin. On partage l’aspect humble du sport."

"La première fois à domicile, c'est génial", s'emballe Leboeuf

Même s’il ne connaît pas personnellement de membre du XV de France, Pinturault explique que la plus grande chance pour que les skieurs et les rugbymen se croisent, c’est en centre de rééducation. Lui a regardé les premiers matchs de manière très attentive, même s’il a un peu décroché lors de la claque infligée à la Namibie (96-0), avant de voir, inquiet, la sortie sur blessure d’Antoine Dupont.

"S’ils ont besoin d’un demi de mêlée ils peuvent m’appeler, mais il va me falloir beaucoup de pratique", plaisante Pinturault. "Je ne dirais pas que la France est favorite mais elle fait partie de gros outsiders. Pour moi, les favoris sont ceux qui ont déjà gagné la Coupe du Monde ou qui y ont marqué les esprits." Il aurait aimé pratiquer mais il n’y avait pas de club près de chez lui, dans son enfance en Savoie. Alors il se contente de supporter, comme plus de 60 millions de compatriotes.

"Il ne faut pas qu’ils prennent ça comme un poids mais qu’ils se sentent plutôt portés par tous lesFrançais", conseille le double champion du monde du décathlon Kévin Mayer. "On sait que le sport est aléatoire, qu’on peut perdre mais c’est cette éventualité qui nous fait aimer la victoire." Et faire comme les footballeurs en 1998? Ils en rêvent et Franck Leboeuf, défenseur central champion du monde, aussi: "J’ai envie qu’ils fassent comme nous", dit-il.

"La première fois à domicile, c’est génial. Les Français attendent qu’ils gagnent pour devenir leurs héros. On a connu ça il y a 25 ans, c’est palpable tous les jours. On ne nous dit même pas ‘bravo’, on nous dit ‘merci’. Faites ça pour l’histoire, pour le rugby ce serait phénoménal, j’en ai la chair de poule rien que d’y penser!" Nous aussi.

Article original publié sur RMC Sport