C1: les duels clés de la finale entre le Real et Dortmund

L'attaquant du Real Madrid Vinicius, contre le Bayern Munich en demi-finale retour, le 8 mai 2024 au stade Bernabeu (OSCAR DEL POZO)
L'attaquant du Real Madrid Vinicius, contre le Bayern Munich en demi-finale retour, le 8 mai 2024 au stade Bernabeu (OSCAR DEL POZO)

Si la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid, ultra-favori pour remporter une 15e C1, et le Borussia Dortmund, outsider inattendu, paraît sur le papier déséquilibrée, plusieurs duels pourraient décider de l'issue de la rencontre.

. Rüdiger contre Füllkrug: nouveau duel de colosses

Le roc allemand Antonio Rüdiger, patron de la défense madrilène et impérial dans ses affrontements précédents face à deux des meilleurs attaquants du monde Erling Haaland (Manchester City) et Harry Kane (Bayern Munich), aura comme ultime défi de museler son compatriote Niclas Füllkrug, buteur atypique redoutable dans les airs.

A 31 ans, le N.9 Allemand, encore en deuxième division il y a moins de deux ans, a mené le Borussia en finale grâce à un but de grande classe à l'aller face au PSG (1-0) et une présence de tous les instants au retour (1-0), permettant à son équipe de ressortir via des longs ballons, en alimentant ses ailiers et ses milieux grâce à son jeu de déviation.

Sur le papier, Rüdiger a tout en stock pour sortir vainqueur de ce duel, ce qui pourrait pousser Füllkrug à jouer du côté de Nacho, dont le jeu aérien est le point faible, en fonction de la physionomie du match.

. Vinicius contre Ryerson: mission impossible?

Après avoir parfaitement géré son affrontement face à Kylian Mbappé en demie, le latéral norvégien Julian Ryerson aura, avec l'aide de l'expérimenté Mats Hummels, la lourde tâche de contenir le virevoltant Vinicius Junior, qui martyrise tour à tour les défenses européennes.

Comme il l'a prouvé face à Manchester City en quarts, puis le Bayern Munich en demie, Vinicius est tout simplement inarrêtable lorsqu'il est dans un grand soir. Joshua Kimmich, milieu du Bayern replacé sur le côté droit de la défense munichoise peut en témoigner, après avoir vécu un vrai calvaire à Bernabeu en demie retour.

Souvent positionné entre son aile gauche, sa zone favorite, et le front de l'attaque, l'attaquant brésilien, en pleine bourre depuis le début de l'année 2024, sera un véritable casse-tête à gérer pour le défenseur scandinave, qui tentera de minimiser son influence grâce à sa vitesse et son placement.

. Sancho contre Mendy: zone à danger

De l'autre côté, c'est le latéral français Ferland Mendy qui aura fort à faire face à l'ailier anglais Jadon Sancho, intenable dans la double confrontation face à Paris et de retour au premier plan dans son ancien club, où il est prêté par Manchester United.

D'autant plus que le dribbleur de 24 ans, écarté de la sélection anglaise, aura à coeur de démontrer son talent sur ses terres, à Wembley, dans un stade où il n'est plus retourné avec les Three Lions depuis la défaite en finale de l'Euro-2021 contre l'Italie lors d'une séance de tirs au but au cours de laquelle Sancho avait manqué sa tentative.

Les débordements de Sancho, et ses combinaisons dans l'axe avec Niclas Füllkrug et Julian Brandt, et ceux de Karim Adeyemi à gauche, seront les dangers principaux à gérer pour la défense madrilène, souvent intraitable, mais qui s'était fait avoir face au Bayern sur des séquences individuelles de Leroy Sané (buteur à l'aller) et d'Alphonso Davies (buteur au retour).

. Bellingham contre Emre Can: la maîtrise du milieu

Très discret lors de la demi-finale contre le Bayern, Jude Bellingham sera scruté pour sa première finale de Ligue des champions, lui qui a rejoint le Real à l'été 2023, en provenance du... Borussia Dortmund.

Si son rendement par rapport au début de saison s'est un peu étiolé, Bellingham reste la clé de voute du jeu madrilène et fera face à son ancien coéquipier et désormais capitaine du BVB, Emre Can.

Placé aux côtés de l'Autrichien Marcel Sabitzer dans l'entre-jeu du Borussia, Can s'est montré précieux dans l'entrejeu de Dortmund pour ralentir le développement du jeu adverse, tant en quarts de finale contre l'Atlético Madrid qu'en demi-finales contre le PSG.

ati-tba/jde