Barrages du Top 14: un carré d'as pour deux places en demies à Bordeaux

Le Toulonnais Baptiste Serin (au centre) lors de la rencontre contre le Stade Français le 8 juin dernier en Top 14 à Paris (Geoffroy VAN DER HASSELT)
Le Toulonnais Baptiste Serin (au centre) lors de la rencontre contre le Stade Français le 8 juin dernier en Top 14 à Paris (Geoffroy VAN DER HASSELT)

Qui, de La Rochelle, le Racing 92, Toulon ou Bordeaux-Bègles, rejoindra au terme des barrages Toulouse et le Stade français en demi-finales du Top 14? Le club varois, en forme, et l'UBB, dans son antre de Chaban, tiennent la corde mais gare: Maritimes comme Franciliens ont à cœur de faire oublier une saison difficile.

. Toulon face au rouleau rochelais

La rencontre de samedi (21h05) au stade Mayol entre Toulon, qui retrouve les phases finales du championnat après six ans d'absence, et la Rochelle, toujours en quête de son premier Brennus, s'annonce comme le choc de ces barrages.

Ce sera d'abord un combat physique avec deux gros packs d'avants, constellés d'internationaux, devant un public de connaisseurs chauffé à blanc qui espère que le RCT va renouer avec son prestige d'antan (4 titres de champion de France, le dernier en 2014).

"Face à La Rochelle, ça va être une grosse bataille physique, une bataille au sol" aussi, a reconnu le demi de mêlée varois Baptiste Serin dans un entretien à l'AFP. "Je pense que ça va être rude au niveau du combat, c'est une équipe qui se nourrit de ça donc il faudra être prêt".

Un constat partagé par le capitaine du club à la Caravelle, le troisième ligne centre Grégory Alldritt, pour qui "ça va être très, très chaud: un gros public, une grosse ferveur et une grosse équipe très physique, donc ça va être un sacré, sacré clash!".

La Rochelle, qui s'est qualifié à cinq reprises en phase finale lors des six dernières saisons et "a donc l'habitude" de ce stade de la compétition, rappelle Serin, n'a plus que le Top 14 pour faire oublier sa sortie prématurée en Champions Cup, dont le club était double tenant du titre. Les hommes de Ronan O'Gara sont donc sous pression.

"Ce week-end, il va falloir encore monter d'une marche, là est le challenge", prévient Alldritt, avant de lancer: "peut-être que toutes les péripéties et les difficultés tout au long de la saison nous ont resserrés et ont forgé un caractère assez puissant pour faire quelque chose cette année".

. L'UBB, pour une demie à la maison

Bordeaux-Bègles bénéficie d'une opportunité en or cette saison: non seulement son classement (3e) lui a permis de s'adjuger un barrage à Chaban-Delmas, en tête des affluences cette saison (27.821 spectateurs en moyenne), mais une victoire dimanche (21h05) face au Racing 92 lui offrirait une demie là aussi à domicile, puisque les deux rencontres du dernier carré se jouent cette année dans la capitale girondine.

Mais la tâche ne s'annonce pas aisée face à une équipe francilienne capable du meilleur comme du pire cette saison.

"Quand on voit les individualités qu'ils (les Racingmen) ont, il va falloir être connectés en défense et s'engager", a souligné le centre de l'UBB Pablo Uberti. "On sait jouer au rugby mais on sait (aussi) qu'on pèche parfois sur l'engagement et la défense".

Pour ce match, plusieurs nouvelles données sont à prendre en compte: chez les Ciel et Blanc, le centre fidjien Josua Tuisova a fait un retour remarqué et leur maître à jouer, le demi de mêlée Nolann Le Garrec, est absent; tandis que côté UBB, le forfait sur blessure de l'ouvreur Mathieu Jalibert va laisser forcément des traces.

"Selon la position dans laquelle ils vont utiliser (Tuisova) à l'aile ou au centre, il y a des lancements différents", a prévenu l'entraîneur de la défense girondine Christophe Laussucq. Et sans Le Garrec, "il y a des choses qu'on peut adapter par rapport au dernier match contre eux" largement remporté (21-5) le 2 mars.

Même si, a-t-il conclu,"on peut mettre l'accent sur certaines zones mais on ne change pas un système défensif en trois jours".

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