"La spirale de la violence s'accélère": Estrosi fustige "l'immobilisme" du gouvernement sur la sécurité

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a dénoncé "l'immobilisme" du gouvernement sur les questions de sécurité dans un entretien ce jeudi 2 mai sur le site du Figaro.

L'édile niçois s'en est pris au Premier ministre et a déploré la récente "séance de communication assez pitoyable" de Gabriel Attal lors d'un déplacement dans un internat de sa ville.

"Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds gagnent du terrain, la spirale de la violence s'accélère, l'extrême droite boit du petit-lait en se délectant de l'affaissement de l'autorité dont elle se nourrit", s'est-il emporté dans les colonnes du quotidien.

"Assez pitoyable"

Dans cet entretien, le numéro deux d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe, membre de la majorité présidentielle, regrette que les propos du président Emmanuel Macron, qui avait souligné le "besoin d'un retour à l'autorité" après les émeutes de l'an dernier, ne soient pas suivi d'effets.

"Les déclarations du président, c'est bien mais si son gouvernement pouvait les appliquer, ce serait mieux", s'agace-t-il, revenant sur le récent déplacement à Nice de Gabriel Attal et du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti pour y visiter le 22 avril un internat éducatif en expérimentation.

Cette visite "était une séance de communication assez pitoyable qui aggrave le sentiment d'inaction", a déploré le maire de Nice, estimant "un peu désinvolte de la part du gouvernement" de ne pas avoir mis "en première ligne" à cette occasion le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Le numéro deux d'Horizons qui a annoncé la mise en place d'un couvre-feu pour limiter la délinquance des mineurs dans sa commune, assure avoir eu l'occasion d'exprimer depuis "son mécontentement" au chef du gouvernement et au garde des Sceaux.

Il a notamment évoqué une organisation "extrêmement maladroite" et "un montage biscornu" de ce déplacement.

Article original publié sur BFMTV.com