Soudan: comment vivre malgré tout, après un an de guerre

La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 entre les forces loyales au chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan et celles de Mohamed Hamdane Dogolo « Hemedti », son ancien adjoint et commandant des forces paramilitaires de soutien rapide. Les Soudanais ont dû apprendre à composer avec cette nouvelle tragédie, après 12 mois de violents combats, des crimes de guerre, des milliers de victimes et des millions de déplacés. RFI revient sur la situation de ce pays d'Afrique de l'Est, à travers son édition spéciale, ce lundi de 6h30 à 7h30 TU.

Il y a un an, le Soudan s'embrasait. Le conflit a été déclenché alors que le pays se trouvait depuis des mois dans un climat de forte tension. La situation économique était désastreuse et les manifestations étaient quotidiennes pour le retour des civils au pouvoir.

En effet, les militaires avaient pris le contrôle de l’État et la rivalité ne cessait de monter entre Abdel Fatah al-Burhan, chef de l’armée, et Hemedti, leader des paramilitaires Forces de soutien rapide (FSR), transformant le pays en poudrière. Le premier, qui était alors président, a par ailleurs ramené aux affaires des islamistes du temps de l’ancien dictateur Omar el-Béchir, ce que le second a interprété comme une volonté d’asseoir sa domination.

Dans le même temps, les deux camps recrutaient, notamment au Darfour, parmi les tribus arabes côté FSR, parmi les non-arabes côté armée.

À cela s’ajoutait un bras de fer politique puisqu’il y avait des négociations très sensibles pour intégrer les FSR au sein de l’armée. Idée insupportable pour leur chef, puisque Hemedti tirait de son organisation paramilitaire, son influence, son pouvoir, sa richesse.


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