Sortir de Paris – L’hôtel flottant de la Coupe du monde au Qatar

Le MSC World Europa témoigne des nouvelles préoccupations accordées par les croisiéristes à l'environnement : outre le fait qu'il est propulsé au gaz naturel liquide, le navire embarque un prototype de pile à combustible, qui produit de l'électricité à haut rendement, sans générer de bruit ni rejeter de particules polluantes.  - Credit:Ivan Sarfatti
Le MSC World Europa témoigne des nouvelles préoccupations accordées par les croisiéristes à l'environnement : outre le fait qu'il est propulsé au gaz naturel liquide, le navire embarque un prototype de pile à combustible, qui produit de l'électricité à haut rendement, sans générer de bruit ni rejeter de particules polluantes. - Credit:Ivan Sarfatti

Secret de fabrication oblige, on ne la verra pas. On sait qu'elle occupe l'espace d'un container, placée, bizarrement, en haut du mât, entre les deux cheminées du paquebot. « En général, les installations techniques sont mises au fond du bateau. Là, c'est une brique tardive de la construction car on ne savait si ça allait marcher », explique Henri Boyer, directeur de projet aux Chantiers de l'Atlantique.

Le MSC World Europa, paquebot construit en France, mis à l'eau à Saint-Nazaire début décembre et propulsé au gaz naturel liquide, embarque un prototype de pile à combustible qui produit de l'électricité, avec un haut rendement (de l'ordre de 60 %) et une forte valorisation de la chaleur contenue dans les échappements, sans générer de bruit ni rejeter de particules polluantes. Une première pour un navire de croisière de ce type.

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Baptisée Blue Horizon, la technologie de type SOFC (Solid Oxide Fuel Cell), développée par l'américain Bloom Energy, promet des merveilles. Mais, comme dans tout projet expérimental, il faut confronter cette trouvaille technologique terrestre à l'environnement marin. La pile embarquée est de très petite puissance, avec deux modules de 75 kilowatts chacun, de quoi alimenter le yacht-club, l'espace VIP du bateau (152 cabines), soit moins de 1 % de la capacité électrique du bateau. « Il est possible de démultiplier le nombre de modules, reconnaît Henri Boyer. Mais ces modules prennent de la place, co [...] Lire la suite