Solidays: le festival n'est pas encore complet, contrairement à d'habitude

Solidays ne fait pas le plein. Sur les six dernières éditions, "c'est la première fois que Solidays n'est pas complet quinze jours avant", expose jeudi à l'AFP Luc Barruet, patron du festival parisien organisé de vendredi à dimanche, support de programmes internationaux d'aide aux malades du VIH.

L'affiche réunit pourtant du beau monde avec le duo Gazo & Tiakola, Mika, PLK, Werenoi, Sam Smith, Pomme, Laurent Garnier ou encore Louise Attaque.

"La billetterie marche mais il reste encore des billets dimanche et des billets nuit. L'année dernière, le samedi était complet mi-mars", constate encore Luc Barruet, également directeur-fondateur de l'association Solidarité Sida.

Le responsable avance des facteurs comme "le coût de la vie": "dans le public de Solidays, des gens ont des sujets, comme les revenus et ce qu'ils peuvent dépenser dans des projets culturels".

Législatives et météo

Dimanche, c'est le premier tour des législatives et "des gens quittent Paris pour aller voter", poursuit-il. Sans oublier des "prévisions météo dimanche qui ne sont pas terribles, sans parler de l'air ambiant (les préoccupations autour des législatives, NDLR)".

La programmation de Solidays est, selon lui, "peut-être un peu moins 'mainstream' (grand public, NDLR) que les dernières éditions". Sans doute, comme le dit ce responsable, la "concurrence" s'est "un peu plus renforcée" entre les festivals.

Et dans l'écosystème des festivals, "les tensions sont plus fortes après le Covid qu'avant", détaille Luc Barruet. "Les producteurs de spectacles dépensent plus, partout, en termes de matières premières, d'énergie, d'artistique (course aux cachets, NDLR)", précise-t-il.

Augmentation des charges

Sans oublier que les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) sont voraces en "ressources humaines" et font que "le coût des prestations a augmenté".

"En trois éditions, les charges du festival ont augmenté de près de 38%", établit encore Luc Barruet.

"On a toutes les raisons d'être inquiets pour les prochaines années car on ne pourra pas suivre", avertit-il. "Je vais aller voir des gens, des partenaires, d'ici décembre, pour les convaincre d'une aide supplémentaire pour un Solidays qui a déjà eu lieu, en clair".

"Sur une dizaine d'années, on est sur une dynamique très forte à Solidays, les gens ont le sentiment qu'il n'y a pas de problème. Or, il y en a", conclut-il.

Près de 260.000 festivaliers avaient répondu présent en 2023 pour les 25 ans du rendez-vous.

Article original publié sur BFMTV.com