“Sex Education”, la série de Netflix que l’on va détester regretter

“L’intrigue de Sex Education a longtemps reposé sur un constat simple mais efficace : la sexualité et toutes les peurs qui l’accompagnent sont des piliers de la construction identitaire à l’adolescence”, rappelle le site américain The A.V. Club, spécialisé dans la pop culture.

Créée par Laurie Dunn et lancée en 2019 sur Netflix, cette série britannique à succès a révolutionné la représentation à l’écran de la sexualité des adolescents. Première production à utiliser un coordinateur de scènes intimes avant que le métier ne se généralise après la déflagration #MeToo, Sex Education a aussi eu le courage d’aborder “des thématiques de plus en plus épineuses, de l’angoisse de la performance à la dysphorie de genre”, détaille The A.V. Club.

Des temps durs pour parler de sexualité

La quatrième et dernière saison de la série a été mise en ligne ce 21 septembre sur Netflix. Ces huit épisodes viennent parachever le récit de l’éducation sentimentale et sexuelle d’Otis (Asa Butterfield) et de ses camarades, adolescents dans une très fictive bourgade du Royaume-Uni.

Si la critique est moins enthousiaste que lors des saisons passées, le Los Angeles Times tient à souligner l’audace de la série au regard du contexte dans lequel elle est diffusée. “Ce n’est sans doute pas le moment rêvé pour faire une série sur la vie intime des adolescents, fait-il remarquer. Car si les milieux progressistes sont de plus en plus sensibilisés à la multiplicité des orientations sexuelles et des identités de genre, les appels à censurer les livres comportant ne serait-ce qu’une allusion à la sexualité se multiplient dans les sphères conservatrices aux États-Unis.” Et ce n’est pas le seul pays où la droite dure et religieuse est à l’offensive.

Le doux refuge de l’utopie

De fait, pour le Los Angeles Times comme pour The A.V. Club, cette dernière saison prend encore plus que les précédentes des airs d’utopie. Le lycée terminé, Otis fait sa rentrée au Cavendish College, un établissement d’enseignement supérieur tout à la fois “géré par les étudiants et imperméable aux ragots, véritable utopie dans un style Bauhaus aux teintes pastel”, récapitule le quotidien californien.

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