"On se sent abandonnés": après Serge Klarsfeld, le fils de Mireille Knoll envisage lui aussi de voter pour le RN face à LFI

"Je pense qu’aujourd’hui le grand danger, c’est malheureusement LFI." Dans la foulée de l'affaire du viol à caractère antisémite d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie, Daniel Knoll, le fils de l'octogénaire Mireille Knoll, tuée en 2018 à son domicile dans le cadre d'un meurtre à caractère antisémite, était interrogé sur l'antenne de BFMTV.

Il a fait part de son profond rejet de La France insoumise et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Et assurer, comme l'histoire Serge Klarsfeld quelques jours plus tôt, sa préférence pour le Rassemblement national (RN).

"Je dois dire que je rejoins un peu notre ami Klarsfeld et je pense qu’aujourd’hui le grand danger c’est malheureusement LFI. Je ne comprends même pas qu’il y ait encore des gens qui aient envie de voter pour ce parti, qui montre sa haine à chaque moment. Et on ne dit rien, et on ne fait rien contre eux", a déclaré Daniel Knoll.

"On ne nous donne pas le choix"

Daniel Knoll, qui a créé l'association Mireille Knoll, du nom de sa mère sauvagement poignardée, estime qu'entre le RN, héritier du Front national (FN) cofondé par d'anciens Waffen-SS, et le Nouveau Front populaire, "on ne nous laisse pas le choix".

"Je suis désolé, je suis dans l’incapacité de voter pour des mouvements comme le NPA ou LFI qui sont ouvertement anti-israéliens", faisant un lien entre "anti-israélien" et "anti-juif".

"Ces gens sont insupportables, ils ne devraient pas avoir de députés, c’est impossible."

Selon Daniel Knoll, le RN d'aujourd'hui n'est pas le FN d'hier. Et Marine Le Pen serait totalement différente de son père. "Jean-Marie Le Pen était un grand salaud, on le sait tous, mais sa fille n’a rien à voir."

Daniel Knoll considère aussi que les jeunes du RN ne sont pas racistes ni antisémites.

“Quand j’étais jeune, j’étais en Allemagne et mon père a été déporté. Et j’ai vu des Allemands normaux, des jeunes. Je pense qu’aujourd’hui il y a des jeunes au Front national (devenu Rassemblement national en 2018, NDLR) qui sont normaux, qui ne sont pas racistes ni antisémites. Il ne faut pas systématiser les gens. La fille n’est pas responsable du père", a insisté Daniel Knoll.

Soutien à Éric Ciotti

Le fils de Mireille Knoll a par ailleurs affiché son soutien à Éric Ciotti, qui a décidé de nouer une alliance avec le Rassemblement national contre l'avis de son parti Les Républicains, lui valant de nombreuses accusations de traîtrise tandis que Marine Le Pen louait son courage.

"Il y a des gens, des Républicains, il y a Éric Ciotti en qui je fais confiance et je pense qu’il peut atténuer énormément de choses au parti du Front national (sic). Si je dois voter Front national ce n’est pas de gaieté de cœur, mais est-ce qu'on nous laisse le choix? On est abandonné, on est complètement abandonné."

"C’est scandaleux ce qu’a fait monsieur Macron"

Après avoir livré son avis sur LFI, le NPA, le Rassemblement national et Éric Ciotti, Daniel Knoll n'a pas épargné Emmanuel Macron. En cause? La volonté du président de la République d'interdire la présence de 74 entreprises israéliennes au salon de la défense Eurosatory, qui se tient à Villepinte du 17 au 21 juin 2024, en raison de l'opération militaire menée par Tsahal sur la zone de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

"Macron joue à la girouette, il interdit à des entreprises israéliennes de venir en France, j’ai l’impression de me retrouver dans des années de guerre où on interdisait aux juifs de rentrer dans des magasins", a comparé Daniel Knoll.

"C’est scandaleux ce qu’a fait monsieur Macron, et pourtant, c’est quelqu’un que j’apprécie. Mais là, il a dépassé toutes les bornes et il donne raison à tous ceux qui sont antisémites en faisant ça. Ce n'est pas normal", a conclu Daniel Knoll.

Article original publié sur BFMTV.com