Sciences Po : comment passer de l’intifada à Deliveroo ?

Régis Mailhot est un humoriste et chroniqueur français.   - Credit:
Régis Mailhot est un humoriste et chroniqueur français. - Credit:

Si le port de la blouse a du mal à s'imposer à l'école, celui du keffieh fait fureur rue Saint-Guillaume. À Paris comme à Gaza, la crise du logement fait rage. Face à la pénurie d'offres, et la tension des loyers à Saint-Germain-des-Prés, de jeunes boursiers de la République n'ont eu d'autre choix que de se claquemurer à l'intérieur de leur université, en affichant leur solidarité avec le peuple palestinien.

Depuis hier, la fabrique des élites organise une journée portes fermées. La kermesse se déroule entre soi et les bizuths font la fête au balcon. À l'intérieur, la résistance s'organise, le merchandising aussi. Trente drapeaux palestiniens customisés ont été commandés sur Wish. Les étudiants, pardon les martyrs, du comité Palestine de Sciences Po ont entamé une grève de la faim. Les Deux Magots ont fait savoir à Bercy qu'ils ne pourraient tenir longtemps sans le versement d'un fonds de compensation.

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Pourquoi entamer une grève de la faim alors qu'on peut exiger qu'une aide alimentaire vous soit livrée ? C'est d'ailleurs, ce qui s'est passé de l'autre côté de l'Atlantique, à la prestigieuse université Columbia (l'appartement témoin des wokistes en Stan Smith) où les étudiants qui ont pris d'assaut leur campus ont exigé que leur université leur procure de la nourriture pour qu'il puisse assurer dignement leur combat révolutionnaire !

Ubuesque ? Non, un droit, selo [...] Lire la suite