Santé mentale des jeunes : les jeux sont-ils notre planche de salut ?

Dans un livre très documenté, le psychologue social Jonathan Haidt propose des pistes face à la montée de la dépression et de l'anxiété dans tous les pays occidentaux.  - Credit:LIONEL URMAN/SIPA / SIPA / LIONEL URMAN/SIPA
Dans un livre très documenté, le psychologue social Jonathan Haidt propose des pistes face à la montée de la dépression et de l'anxiété dans tous les pays occidentaux. - Credit:LIONEL URMAN/SIPA / SIPA / LIONEL URMAN/SIPA

Alors qu'un rapport d'experts rendu au gouvernement le 30 avril suggère de limiter l'usage des écrans par les enfants, le livre du psychologue social Jonathan Haidt approuve en les accusant d'être l'une des causes principales de la montée depuis 2010 de la dépression et de l'anxiété chez les jeunes dans tous les pays occidentaux. Dans The Anxious Generation (Penguin Random House, non traduit), il attribue deux causes principales à la détérioration mentale des jeunes : une éducation trop protectrice à l'égard du monde réel, accompagnée d'une exposition dangereuse au monde virtuel. Ses solutions : pas de smartphone avant le lycée, pas de portable à l'école, pas de réseaux sociaux avant 16 ans et surtout une exposition au monde réel au sein de la famille, en ville, dans les parcs sans pilotage parental excessif.

Avec le Covid et les confinements, il a beaucoup été question de santé mentale chez les jeunes, notamment de suicide. Pourtant, comme l'explique Jonathan Haidt, « le déclin [mental] causé par la première année de restrictions liées au Covid n'a pas été plus important que celui de l'année d'avant. En 2020, lorsque le monde entier a dû apprendre la distanciation sociale, les membres de la génération Z la pratiquaient depuis qu'ils avaient leur premier smartphone en poche ». D'ailleurs comme Jonathan Junger dans Tribu ou avant lui le sociologue Émile Durkheim, Jonathan Haidt souligne que les gens ne dépriment en général pas lorsqu'ils font face ensemble à [...] Lire la suite