Apaiser la douleur : ce laser soulage les patients en chimiothérapie

Utiliser la lumière pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer : c'est l'un des objectifs de la photobiomodulation.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°927, daté mai 2024.

La lumière sur la peau pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer : c'est l'un des objectifs de la photobiomodulation (PBM). Cette technique est issue, d'une part, des travaux de photothérapie, utilisés dès les années 1950 pour traiter la jaunisse des bébés et, d'autre part, de l'usage en dermatologie des lasers non thermiques (low level laser therapy ou LLLT) mis au point dans les années 1970.

Une observation qui s'est faite… dans l'espace

"La PBM est une approche en plein essor dans les douleurs compliquées du cancer présentes tout au long des étapes de la maladie mais encore sous-estimées et insuffisamment traitées ", résume le Dr Antoine Lemaire, chef du pôle cancérologie et spécialiste de la douleur au centre hospitalier de Valenciennes (Nord), l'un des quatre centres experts de cette technique (les trois autres sont l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, Montpellier et Marseille). Le centre nordiste est le seul à disposer d'une cabine permettant d'agir sur le corps entier, et pas seulement sur une zone localisée. Il est de plus celui qui détient l'une des plus fortes activités : environ 2500 patients et 15.000 séances de PBM depuis six ans.

L'origine de cette approche est une observation qui s'est faite… dans l'espace. Plus précisément, lorsque, dans les années 1990, la Nasa s'est rendu compte que les microblessures sur les mains des astronautes jardiniers qui s'étaient occupés des plantes exposées à des lumières laser cicatrisaient mieux que celles des astronautes n'ayant pas jardiné. Depuis, des travaux, publications et colloques sur le sujet se sont multipliés et, en 2014, le terme de "PBM" a définitivement remplacé celui de "LLLT". Concrètement, il désigne l'utilisation thérapeutique de sources de lumière dont la longueur d'onde se situe dans le spectre visible et proche de l'infrarouge (entre 600 et 1000 nanomètres).

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