Sacrifices d'enfants par les Mayas : on connaît enfin la vérité sur les massacres rituels de Chichén Itzá

L’ADN ancien révèle que les Mayas reproduisaient leur mythe originel, le Popol Vuh, durant leurs rites sacrificiels, ce qui explique partiellement l'identité de leurs victimes.

Les pratiques sacrificielles ne sont pas des actes arbitraires, elles ont toujours un sens pour le groupe qui les adopte. Voilà ce que nous confirme aujourd’hui la paléogénétique, discipline qui complète à merveille les méthodes "classiques" de l’archéologie.

Une étude réalisée par l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionnaire, en collaboration avec des chercheurs mexicains et la population maya d’un village du Yucatán, nous apprend en effet que les Mayas sacrifiaient à Chichén Itzá, la cité la plus importante de la péninsule entre le 9e et le 11e siècle, de tout jeunes garçons par paires.

Ces enfants, âgés entre 3 et 6 ans, devaient sans doute le plus possible se ressembler, car les analyses ADN indiquent qu’il s’agissait de jumeaux (monozygotes et peut-être aussi hétérozygtes), de frères ou de cousins. Comme l’expliquent les chercheurs dans la revue Nature, ce schéma s’inscrit très probablement dans la réitération d’un épisode du mythe originel des Mayas, le Popol Vuh.

La mort sacrificielle était omniprésente

L’ADN ancien fait des miracles, il vient éclairer des pans entiers de l’histoire qui restaient dans le flou de l’oubli, des légendes et des préjugés. Que sait-on des sacrifices pratiqués à Chichén Itzá ? Peu de choses, en réalité, alors même que l’on en connaît l’importance, puisque les vestiges de la cité en comportent de nombreux témoignages.

Au cœur du centre cérémoniel, l’imposante pyramide du temple de Kukulcán (le serpent à plumes), surnommée El Castillo par les Espagnols, se situe non loin d’un immense terrain de jeu de balle – un jeu rituel, à l’issue parfois fatidique –, mais aussi d’un Tzompantli, une structure en bois sur laquelle on exposait des crânes humains.

La mort sacrificielle était donc omniprésente, comme le confirment plusieurs découvertes de multiples restes humains.

Tzompantli de Chichén Itzá
Tzompantli de Chichén Itzá

Reconstruction en pierre du Tzompantli, originellement en bois, de Chichén Itzá. Crédits : Christina Warinner / Institut Max Planck d’anthropologie évolutionnaire

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