Un rapport sur l'UNRWA indique qu'Israël n'a fourni aucune preuve de liens "terroristes"

Un rapport sur l'UNRWA indique qu'Israël n'a fourni aucune preuve de liens "terroristes"

C’est un document qui vient réfuter les accusations graves portées par Israël contre l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Selon un rapport d’experts mandatés par l’ONU, et dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires Etrangères Catherine Colonna, le travail de l'UNRWA serait “indispensable”.

Le texte souligne cependant des “problèmes de neutralité” concernant par exemple certains employés de l’agence, qui n’hésitent pas à exprimer publiquement leur opinion politique. Mais surtout, selon le document, il n’existe aucune preuve que des membres de l’UNRWA auraient des liens avec des organisations terroristes, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement israélien.

"Un partage régulier de la liste des employés numérisée avec quelques détails sur les employés avec les pays d'accueil et avec Israël. Cela fonctionne bien dans certains pays, moins avec Israël. Au cours des dernières années, cela aurait pu être mieux, mais ces derniers temps, la situation est perturbée par l'atmosphère mondiale", a déclaré Catherine Colonna, cheffe du groupe indépendant chargé d’évaluer l'UNRWA.

Selon Israël, qui a vivement critiqué ce rapport, le document "ignore la gravité du problème". Depuis janvier, le gouvernement de Benjamin Netanyahou accuse l’agence onusienne d’employer plus de 400 membres d’organisations terroristes. Certains auraient même participé, selon Israël, à l’attaque du Hamas du 7 octobre.

Des accusations, sans preuves, qui auraient poussé une dizaine de pays à suspendre leur aide à l’UNRWA. Depuis, certains, comme la Suède ou le Canada, sont revenus sur leur décision. Mais les Etats-Unis, principal donateur, n'ont toujours pas repris leur aide, malgré les appels répétés de l’ONU. Et malgré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza après plus de six mois de guerre.