Racisme, jalousies, manipulations... les révélations de "Fin de règne", le livre sur la famille royale
"Les derniers scandales révélés", voici ce que promet le livre du journaliste britannique Omid Scobie, intitulé Endgame, Fin de règne en français. La version française du livre paru au Royaume Uni le 28 novembre, arrive dans les librairies ce vendredi 1er décembre.
Si le chroniqueur royal, déjà coauteur du livre sur Meghan et Harry Finding Freedom (Harry et Meghan, Libres, Seuil) se défend d'être ami avec le couple installé à Montecito, force est de constater qu'ils sont les seuls épargnés dans le livre. Sans réel scoop, Fin de règne revient sur de nombreux éléments évoqués dans la presse britannique, sur les relations entre les différents membres de la famille royale: qui déteste qui, qui tire les ficelles, quel est le véritable caractère d'untel...
• Les accusations de racisme
Un mini-scandale a éclaté lorsqu'est parue la version néerlandaise de Fin de règne, occultant le reste du contenu du livre. Le nom de deux membres de la famille royale désignées comme "racistes" y a été dévoilé en raison d'une "erreur de traduction". Le livre a été temporairement retiré de la vente, tandis que l'auteur s'est défendu d'avoir nommé qui que ce soit.
Ce passage fait référence à l'interview que Meghan et Harry ont accordée à Oprah Winfrey en mars 2021. Ils y expliquaient notamment que plusieurs membres de la famille royale s'étaient inquiétés de la couleur de peau qu'aurait leur enfant à naître, Archie. Ni Meghan ni Harry n'avaient précisé de qui il s'agissait. La version néerlandaise du livre dévoile qu'il s'agit de Charles et de Kate.
Après cette interview, le prince Charles et Meghan avaient échangé des lettres à ce sujet. Charles tenait, selon Omid Scobie, à clarifier le fait qu'il n'y avait "aucune malveillance ni aucun préjugé" de la part des personnes qui avaient évoqué cette question. Meghan Markle était, elle, préoccupée de "la façon dont ces conversations ont eu lieu" et "leur ton".
Le livre revient par ailleurs longuement sur le racisme au sein de la famille royale, de la monarchie et du Royaume-Uni, dans un chapitre au sous-titre éloquent de "Intolérance et déni institutionnel".
"Une bonne partie des 652 millions de livres que Charles a hérités de la reine, sans aucun impôt à payer, sont directement issus de l’empire et du commerce des esclaves", écrit Omid Scobie, soulignant "le silence obstiné" de la famille sur le sujet.
• Le roi Charles, jaloux de ses fils
Le livre ne dévoile pas de scoop fou sur Charles, qui y est présenté comme "un père défaillant et un mari infidèle, qui a détruit la vie de la princesse Diana", ce qui a déjà largement été documenté. Tout comme ses "lacets repassés" et le dentifrice qui doit être déposé sur sa brosse à dents et doit provenir d’un 'distributeur à crête en argent massif'. Des extravagances déjà dévoilées par d'anciens majordomes.
En plus de ses excentricités, Omid Scobie évoque également "son mépris de classe", qui l'a "éloigné des chevilles ouvrières de l'institution", et les doutes du public et de certains conseillers sur sa capacité à régner après la reine Elizabeth.
"Certains conseillers de Buckingham nous l’avaient avoué, à moi et à d’autres: à leurs yeux, il n’avait ni le cran ni la vision qu’il faut pour écrire cette nouvelle page. Peut-être avaient-ils raison. Quelques semaines avant son intronisation, il était encore au cœur d’une affaire de sacs de billets et de remise de liquide en échange de titres, sans compter une enquête de police sur les dons accordés à son association caritative, la Princes Foundation."
Selon Omid Scobie, "jaloux du succès de Harry dans les médias et du statut privilégié de William au sein de la Firme, le roi Charles, c’est de notoriété publique, a fermé les yeux quand plusieurs conseillers ont livré des informations sur ses fils à la presse".
• Camilla, manipulatrice et vieux jeu
La reine Camilla, que Charles a eu toutes les peines du monde à faire accepter par le public, et qui aujourd'hui semble relativement appréciée, est décrite comme calculatrice, extrêmement soucieuse de son image et très vieux jeu sur certains sujets.
"À l’abri derrière des portes closes, écrit Omid Scobie, Camilla lève généralement les yeux au ciel quand des sujets de conversation du type identité de genre, préjugé racial inconscient et même véganisme viennent sur le tapis. 'Pour elle, tout ça, ce sont des bêtises de gauche', assène un ancien conseiller. 'Rien que de voir des plats sans gluten ou sans lactose sur le menu d’un restaurant, ça l’énerve.'"
Reconnaissant l'humour indéniable de Camilla, l'auteur ajoute qu'"il est difficile de nier que bon nombre de ces amitiés servent également un but prioritaire, la réhabilitation de son image".
Selon Fin de Règne, Camilla fait tout pour conquérir les chroniqueurs royaux et la presse à scandale, et qu'elle est la seule à ne pas "ignorer le troupeau de journalistes et de photographes présents à tous les événements".
• Charles et William décrits comme rivaux
Selon Fin de règne, il existe une véritable rivalité entre le roi Charles et le prince William, qui affichent pourtant en public une certaine complicité. "Leur rivalité est encore plus évidente depuis que Charles est roi, notamment depuis que William a accordé un entretien exceptionnel au Sunday Times en juin 2023", assure Omid Scobie, soulignant que depuis le couronnement ils apparaissaient rarement ensemble.
Prince de Galles impatient, William n'hésite pas à empiéter sur le domaine de prédilection de son père, l'environnement, notamment avec le prix Earthshot, qui récompense des initiatives pour la planète. Il est ici décrit comme très impatient de succéder au roi, qu'il considère comme un roi de transition.
"On a rarement vu [Charles] marcher sur les plates-bandes de sa mère […], avec William c’est différent. Il a hâte de prendre les rênes […] il n’accorde pas autant d’espace à son père que Charles en accordait à la reine", écrit-il, citant "plusieurs sources de Kensington Palace".
• Kate est "timide, introvertie" et "froide" avec Meghan
Kate Middleton, véritable princesse modèle et pilier de famille royale, est elle aussi égratignée. Elle est décrite comme cherchant à éviter les engagements publics.
"Naturellement timide et introvertie, Kate a toujours évité de donner des interviews ou de prendre la parole en public", écrit ainsi Omid Scobie.
Après son mariage avec le prince William, écrit-il encore, "certains la qualifiaient de 'paresseuse' sous prétexte qu’elle dérogeait à certains de ses devoirs de princesse."
"Force est de constater qu’elle n’a jamais commis la moindre erreur", conclut-il, ajoutant perfidement qu'elle a "moins d'engagements que les autres et qu’elle a eu cinq secrétaires particuliers différents en six ans, ce que la presse britannique se garde bien de rappeler."
Par ailleurs, elle aurait été "froide" avec Meghan Markle, assure Omid Scobie, étayant les propos de la duchesse dans le documentaire Harry & Meghan.
"En réalité, Kate n’a jamais manifesté la moindre envie d’établir un lien avec Meghan", peut-on lire dans Fin de règne. "'Elle peut être froide quand elle n’aime pas quelqu’un', confirme une source qui a travaillé avec elle. Elle l’a donc prise en grippe dès le début ? 'Elle n’était pas fana', ajoute la même source après avoir hésité".