"Harry & Meghan": racisme, tabloïds... Ce que révèle le couple dans les 3 premiers épisodes
Ils l'ont claironné sur tous les tons, ils allaient raconter "leur histoire", "leur vérité". Pourtant, les téléspectateurs en mal de scoops risquent d'être déçus. Les trois premiers épisodes du documentaire "vérité", Harry & Meghan, diffusés ce jeudi sur Netflix, ne leur apprendront pas forcément grand chose.
Le couple déchu y raconte des épisodes déjà décrits au cours de leurs interviews passées: la presse tabloïd leur a rendu la vie impossible, Meghan Markle a été confrontée au racisme et les membres de la famille royale sont des gens pas très chaleureux.
Une campagne de communication parfaitement huilée, qui met en lumière le couple, engagé, ouvert sur les autres, et ne demandant qu'un peu de liberté. Mais pour l'instant, pas de quoi faire trembler Buckingham.
Des souvenirs "envahis par les paparazzis"
Sans surprise, la presse britannique est dans le viseur du couple. Harry éreinte ainsi les médias de son pays, dénonçant l'"opportunisme et la corruption qui gangrènent" le secteur.
Un message martelé tout au long des trois premiers épisodes, qui revient sur les débuts de la romance entre Harry et Meghan - tout bascule et tourne au cauchemar dès que leur liaison devient publique - mise en parallèle avec le destin de la princesse Diana, harcelée par les photographes. "La plupart de mes souvenirs sont envahis par les paparazzis", raconte Harry.
"Voir à nouveau une femme que j'aime vivre ce déferlement de haine de la part de la presse. C'est difficile", lâche-t-il encore.
Les différents témoignages enfoncent le clou, mettant l'accent sur le peu de scrupules de la presse - capable de "fouiller les poubelles essayer de pirater des comptes", comme l'évoque une amie du couple - et sur l'absence de liberté des membres de la famille royale.
"Ils vivent dans une prison dorée", souligne Robert Hazell, auteur de The Role of monarchy in modern democracy. "Ils manquent de la plupart des libertés que nous tenons pour acquises."
Racisme, rigidité du protocole...
Le deuxième épisode poursuit dans cette veine, y ajoutant la dimension du racisme. Meghan Markle y raconte ses souvenirs d'enfance, de jeune écolière déjà engagée et du racisme auquel était confrontée sa mère. Et de la difficulté d'être métisse.
"Certains membres de la famille disaient 'Ma femme a dû traverser ça, alors pourquoi ta petite-amie devrait être traitée différemment?'", relate Harry. "Pourquoi tu mériterais un autre sort, pourquoi serait-elle protégée?'. "Et j'ai dit: 'La différence, c'est la question de la race'."
Meghan et Harry y racontent également à quel point ils venaient de planètes différentes au moment de leur rencontre. À quel point cela a été difficile pour l'actrice hollywoodienne d'essayer d'entrer dans le moule de la monarchie britannique. Une des séquences les plus authentiques du documentaire montre ainsi Meghan moquant la rigidité du protocole, pendant qu'Harry affiche à ses côtés un sourire agacé.
Jamais nommés, Kate et William en prennent aussi pour leur grade.
"J'ai vite compris que le formalisme extérieur était aussi de mise en privé", lâche Meghan Markle, alors qu'apparaissent à l'écran des images de Kate et William tirés à quatre épingles.
"Quand ma famille l'a rencontrée, ils ont été impressionnés", se souvient de son côté Harry. "Je crois qu'ils ont été surpris. Surpris que le rouquin ait conquis une si belle femme."
Mais si Harry parle de sa famille, aucun de ses membres n'est jamais nommé. La reine est ainsi quasiment absente de ce documentaire, n'apparaissant que dans quelques images d'archives. Pas plus que la défunte souveraine, Charles, Kate et William ne sont nommés, comme si une armée d'avocats avait balisé le terrain pour éviter d'éventuelles poursuites. "La famille royale s'est refusée à tout commentaire sur le documentaire", est-il d'ailleurs précisé en préambule du documentaire.
Un espoir déçu
Le troisième épisode, qui s'ouvre sur une longue évocation du passé colonial du Royaume-Uni, qui survit dans le Commonwealth, revient sur les premiers pas de Meghan Markle dans le pays, et tout l'espoir d'ouverture et de modernisation qu'elle apportait alors. Sans expliquer pour l'instant, comme cet espoir a été déçu.
Meghan Markle évoque alors à nouveau les ajustements qu'elle a dû faire pour tenter de s'intégrer. "La plupart du temps, quand j'étais en Grande-Bretagne, je portais rarement de la couleur", évoque-t-elle. "Si j'ai bien compris, c'est parce qu'on ne peut porter la même couleur que sa majesté, lors d'un événément."
La duchesse règle également ses comptes avec sa propre famille, sa demi-sœur Samantha Markle, qui ne l'a pas épargnée dans la presse, mais aussi son père, Tom, qui a vendu son témoignage aux tabloïds.
Les trois prochains épisodes de Harry & Meghan seront diffusés sur Netflix le 15 décembre prochain.