Résultats des législatives 2024 : en Polynésie, Moerani Frébault élu dès le premier tour
POLITIQUE - Ils n’étaient que cinq en 2022, quatre issus de la France insoumise et un centriste. Deux ans plus tard, à l’occasion des élections législatives anticipées, ils devraient être plus nombreux élus dès le premier tour ce dimanche 30 juin.
Le premier député dans ce cas a été élu en Polynésie ; il s’agit de Moerani Frébault, candidat autonomiste de centre-droit, proche de la majorité présidentielle. Celui qui était présent sur la liste Renaissance de Valérie Hayer lors des européennes a recueilli 54 % des suffrages, battant le député sortant indépendantiste Tematai Le Gayic (35 %).
Selon les résultats provisoires communiqués dimanche par le Haut-commissariat, l’élu -premier natif des îles Marquises à entrer à l’Assemblée nationale- n’a dépassé que de 12 voix le seuil de 25 % des inscrits requis pour être élu dès le premier tour. C’est en effet la deuxième condition à remplir pour s’éviter un second tour. Avec la participation qui s’annonce massive et le plus faible nombre de candidats par rapport à 2022, ces victoires seront facilitées.
Les autonomistes devant les indépendantistes
Son élection illustre le succès des candidats autonomistes, qui ont présenté des candidats communs dans les trois circonscriptions de l’archipel français du Pacifique, sur les indépendantistes, grands perdants de ce premier tour. Dans la deuxième circonscription, l’autonomiste Nicole Sanquer (49 %), qui a déjà été députée, a distancé un autre député indépendantiste sortant, Steve Chailloux (42,1 %), et se retrouve en ballottage favorable pour le second tour.
La députée indépendantiste sortante Mereana Reid Arbelot a limité la casse en arrivant de peu en tête dans la troisième circonscription avec 42,7 % des suffrages, devant l’épouse de l’ex-président Gaston Flosse, Pascale Haiti-Flosse (41 %). Le report des voix obtenues par la dissidente autonomiste Naumi Mihuraa, éliminée avec 11 % des voix, déterminera largement les résultats du second tour.
Le Rassemblement national (RN) n’a pas profité de sa progression aux récentes élections européennes : son candidat le mieux placé, James Heaux, n’a pas atteint 6 % dans la première circonscription, celui de la deuxième, Tutu Tetuanui, en a réuni à peine 4,7 %. Le RN n’était pas représenté dans la troisième circonscription.
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