Résultats législatives 2024 : face au RN, la macronie a un barrage républicain à géométrie (très) variable

POLITIQUE - 50 nuances de barrage. Après la déroute du camp présidentiel et l’arrivée en tête du RN au premier tour des élections législatives, la macronie s’accorde pour dire que le parti d’extrême droite ne doit pas avoir de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais plusieurs nuances de ce barrage républicain ont émergé au sein du camp présidentiel ces dernières heures, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

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Gabriel Attal s’est exprimé le soir des résultats depuis l’hôtel de Matignon avec un seul mot d’ordre : « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national ». Mais parallèlement, les chefs de file du Modem et d’Horizons, alliés de Renaissance, ne disaient pas tout à fait la même chose. François Bayrou sur TF1 a appelé à faire « du cas par cas » tandis qu’Édouard Philippe a déclaré depuis Le Havre qu’« aucune voix ne se porte sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ».

« Nous avons passé la campagne à dire qu’il y avait deux extrêmes »

Ce 1er juillet dans les matinales radios et télés, plusieurs membres de Renaissance ont aussi exprimé des nuances. « Je combats le Rassemblement national mais je ne vote pas pour la France insoumise » a affirmé Bruno Le Maire sur France Inter - provoquant la colère émue de Marine Tondelier.

« Nous avons passé la campagne à dire qu’il y avait deux extrêmes, il n’y en aurait plus qu’un au soir du premier tour ? » a rappelé Aurore Bergé sur France 2 pour justifier de ne pas avoir de « compromission » avec LFI.

Nicole Belloubet a reconnu sur TF1 qu’il y a « des façons divergentes » pour faire barrage à l’extrême droite et plaide pour utiliser « tous les moyens » pour le faire, même s’il peut y avoir « quelques exceptions » pour « un candidat LFI qui aurait manifesté clairement des valeurs qui ne sont pas républicaines ».

Yaël Braun-Pivet veut aussi faire un tri entre les candidats insoumis : « Je ne traite pas de la même façon Caroline Fiat et Monsieur Guiraud », la première étant selon elle « une grande républicaine » tandis que le second « n’adhère pas aux valeurs de la République », a-t-elle considéré au micro de BFMTV. Un choix que la présidente sortante de l’Assemblée assume face aux risques du RN : « Excusez-moi d’être nuancée », a-t-elle conclu.

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