Législatives: François Hollande espère un "sursaut" face au "danger principal" de l'extrême droite

Coincé entre "confiance" et "préoccupation". L'ancien président de la République socialiste François Hollande a pris la parole sur BFMTV ce lundi 1er juillet, au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives. Celui qui est par ailleurs candidat Nouveau Front populaire dans la première circonscription de Corrèze a commenté son propre résultat.

Après être arrivé en tête (37,36% des voix), il se dit "confiant" en vue du second tour, alors que celui-ci se dirige vers une triangulaire contre Maïtey Pouget (RN, 30,71%) et le député sortant Francis Dubois (LR, 29%). Le candidat Les Républicains a par ailleurs fait le choix de se maintenir, au grand dam de l'ancien président.

"Le réflexe (des électeurs, NDLR) est celui de la République, de considérer que même si on ne partage pas toutes les idées du candidat arrivé en tête, on va lui apporter le soutien pour éviter l'extrême droite. Ça n'a pas été fait ici, je le déplore", a jugé le candidat de gauche.

"Je pense qu'il y aura un sursaut"

L'ancien chef de l'État a aussi commenté la situation politique plus globale alors que le Rassemblement national est arrivé avec une longueur d'avance devant le NFP et le groupe Ensemble.

Pour François Hollande, le "danger principal" "pour le pays entier" est l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. Il dit toutefois comprendre que certains électeurs puissent "se réfugier dans le vote extrême" pour exprimer "colère et désarroi".

"Je pense qu'il y aura un sursaut, surtout s'il y a un désistement clair", a-t-il toutefois espéré.

Pour l'heure, la question des désistements pour faire barrage au Rassemblement national n'est pas encore totalement éclaircie. Les Républicains ont indiqué ne pas donner de consignes de vote. Le Nouveau Front populaire dit se désister s'il n'est pas le mieux placé pour faire battre l'extrême droite. Enfin, le camp présidentiel veut étudier les circonscriptions au cas par cas, certaines figures du camp présidentiel comme Édouard Philippe adoptant le "ni-ni" entre La France insoumise et le RN.

Article original publié sur BFMTV.com