Professeure diffamée dans un collège: Gabriel Attal demande "zéro impunité" et "zéro complicité"

Gabriel Attal apporte son soutien aux équipes pédagogiques du collège Jacques Cartier d'Issou. Ce lundi 11 décembre, le ministre de l'Éducation nationale s'est rendu dans cet établissement des Yvelines pour exprimer sa fermeté alors qu'une professeure a été diffamée après avoir montré une œuvre représentant cinq femmes nues lors d'un cours sur l'art.

"À l’école française, on ne conteste pas l'autorité, on la respecte. À l’école française, on ne conteste pas la laïcité, on la respecte", a-t-il martelé.

"On ne détourne pas le regard devant un tableau, on ne se bouche pas les oreilles en cours de musique, on ne porte pas de tenues religieuses", a-t-il complété.

Une procédure disciplinaire

Pour éviter de telles situations, Gabriel Attal entend "agir à la racine" en appliquant le principe de "zéro impunité, zéro complicité". En cela, il dit souhaiter que chaque fait fasse l'objet d'un signalement "qui remonte jusqu'au ministère".

Par conséquent, "il doit y avoir à chaque fois une sanction", précise le ministre, qui annonce ainsi qu'une procédure disciplinaire à l'encontre des élèves "responsables de la situation" à Issou sera mise en place.

Gabriel Attal veut des sanctions "beaucoup plus fréquentes et immédiates". "Il ne faut jamais attendre que la situation s'aggrave pour convoquer un conseil de discipline", explique-t-il.

Des renforts dans l'établissement

En outre, il annonce un renfort au collège Jacques Cartier sur les équipes de vie scolaire, notamment au niveau du Conseiller principal d'éducation, des assistants d'éducation et des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap).

De plus, des équipes dites "valeurs de la République" se rendront sur place. Elles sont notamment chargées de former les personnels, de leur apporter un appui concret et de répondre aux situations d’atteinte à la laïcité.

Selon des élèves de ce collège, l'enseignante aurait eu des propos racistes et aurait interrogé des élèves musulmans pour les mettre mal à l'aise. Un parent d'élève a envoyé un mail au principal, l'accusant d'avoir empêché son fils de s'exprimer lors de cette heure de vie de classe. Les propos sont pourtant faux et depuis, les élèves ont présenté leurs excuses à l'enseignante.

"Elle n’a jamais dit ça, mais le mal est fait. Nous avons affaire à quelques parents vindicatifs, qui préfèrent croire la parole de leurs enfants plutôt que la nôtre. Notre collègue a besoin d’être protégé", a dit une enseignante auprès d'Actu.

Ce vendredi, le corps enseignant a fait valoir son droit de retrait et a déposé un préavis de grève pour la journée de lundi, dénonçant un climat d'insécurité venant des élèves et de certains de leurs parents. Les cours reprendront ce mardi, a appris BFMTV du rectorat de Versailles.

Article original publié sur BFMTV.com