Principale menacée au couteau à Chenôve: Nicole Belloubet se rendra sur place ce lundi

La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a décidé de se rendre au collège Édouard-Herriot à Chenôve (Côte-d'Or) ce lundi 18 mars. Un établissement dans lequel la principale a été menacée au couteau par un adolescent de 15 ans vendredi dernier.

La ministre se rend sur place pour "apporter son soutien" et "échanger avec les équipes éducatives, à la suite des menaces reçues par la principale de l’établissement", précise un communiqué.

Il est ainsi prévu que Nicole Belloubet échange avec la cheffe d'établissement et les personnels du collège puis assiste à une table ronde sur la sécurité à l'école, en fin de matinée, à la mairie de Chenôve.

Le jour même de l'agression, la ministre avait "condamné avec la plus grande fermeté les menaces" dont a été victime la principale du collège.

"J'ai salué son courage et son sang-froid. Je l'ai personnellement assurée de mon soutien ainsi que de celui de mon administration", avait-elle écrit sur X.

Avant d'ajouter: "Si l'affaire est entre les mains de la justice, j'ai demandé que toute la lumière soit faite sur cet acte révoltant".

Elle disait également souhaiter que "pour toutes les menaces qui seront proférées à l'encontre des personnels" "les sanctions les plus fermes soient prises afin que l'école demeure un sanctuaire inviolable!".

Sa garde à vue a été levée

Le collégien placé en garde à vue vendredi 15 mars a été présenté ce dimanche à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen, a annoncé le procureur de la République à Dijon Olivier Caracotch. Sa garde à vue a été levée.

Une information judiciaire a été ouverte, notamment pour "tentative d'homicide volontaire sur un enseignant" et "violences volontaires" avec circonstances aggravantes. Le parquet a également requis un placement en détention provisoire du collégien.

Lors de son audition, l'adolescent, a donné deux explications différentes sur les motivations de son geste. Il a d'abord expliqué avoir voulu "planter" la professeure d'anglais avec qui il avait eu un incident ayant conduit à son exclusion temporaire, avant de se raviser, et de décider de prendre la principale en otage.

Dans une seconde version, donnée en fin de garde à vue, il a assuré avoir "en réalité été recruté par des connaissances qui avaient eu vent de ses difficultés avec sa professeure pour la tuer au sein du collège, elle, et trois membres de l'équipe éducative" et qu'il "devait être rémunéré pour cela".

Article original publié sur BFMTV.com